Finir avec une note positive sur l’Afrique. Voilà ce que voulait montrer Lua Shayenne à travers son spectacle Departure 00h00. Originaire de Côte d’Ivoire, d’un père italien et d’une mère ghanéenne, la danseuse retrace une partie de sa vie en Afrique et des blessures que connaît le continent le plus pauvre de la planète, dans un spectacle de danse africaine qu’elle a elle-même chorégraphié.
Le départ
La danse fait partie de la culture africaine, comme le hockey de la culture canadienne. Pourtant c’est au Canada que Lua Shayenne a redécouvert ces danses traditionnelles qu’elle met en pratique dans Departure 00h00. La danseuse a passé son enfance en Côte d’Ivoire, ou son père était enseignant de français, jusqu’au moment où la situation a obligé sa famille à partir. Elle avait 12 ans.
Après un déménagement en Italie, Lua décide de faire de la danse son métier et prend la décision de partir en Amérique pour vivre sa passion. «L’Amérique c’était un rêve. C’était dans ma tête, mais il n’y avait pas d’école assez sérieuse en Italie.»
Elle arrive au Canada, à Toronto à 19 ans et s’enrôle à la Randolph Academy for the Performing Arts. elle s’y spécialise en jazz et en danse classique. Ce n’est que plus tard qu’elle replonge dans la danse africaine avec le collectif COBA, collective of black artists.
Le réveil de la danse africaine
«C’est à travers eux que j’ai été réintroduite à la danse traditionnelle africaine. Ce retour aux sources la pousse à entreprendre plusieurs voyages «iniatiques» au Mali, Sénégal, Ghana et Guinée. De la même manière, elle sera bientôt en France, à Paris et à Nîmes pour parfaire ses connaissances.