Dans le désordre, Louis XIV était renommé pour ses conquêtes territoriales, amoureuses, son ego démesuré, suivi bientôt de l’instauration d’une monarchie de droit divin, lui qui aurait déclamé cette phrase aussi célèbre que contestée: «l’État c’est moi».
Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’en dehors de ces mêmes attributs, le Roi Soleil était un fin danseur. Grand amoureux de cet art, il raffolait des pliés, chassés, coupés et autres ronds de jambe.
Il décida alors de passer commande auprès de ses maîtres à danser. Ces derniers eurent la charge d’inventer une partition codifiée et écrite répertoriant, un à un, les pas à faire lors des bals se déroulant à la cour. Avec ses notes de musique inscrites en haut du feuillet, sa partition de danse figurant en bas, la danse baroque, ancêtre du ballet classique, était née.
L’héritage laissé par le Roi Soleil demeure encore vivant de nos jours. Il vient s’incarner en la personne de chorégraphes experts en la matière. La danseuse et comédienne montréalaise Marie-Nathalie LaCoursière fait partie de ceux-ci. Au café Balzac, à Toronto, elle fait son apparition, coiffée d’une queue de cheval, l’air souriant et décontracté.
Les perruques et bas de soie ont ici fait place à des baskets et à un survêtement passe-partout. Cependant, c’est avec un égal enthousiasme que Marie-Nathalie LaCoursière parle de sa passion pour la danse baroque.