La culture, le talon d’Achille de Harper?

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Publié 23/09/2008 par La Presse Canadienne et L'Express

Au lendemain de la large diffusion sur Internet d’une vidéo humoristique réalisée par des artistes québécois dénonçant les coupes du gouvernement Harper dans des programmes aidant les artistes à se faire connaître à l’étranger, ses adversaires espèrent que la culture deviendra le talon d’Achille des Conservateurs.

Le chef libéral Stéphane Dion et le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe ont attaqué Stephen Harper sur ce sujet, l’accusant même de vouloir fermer Radio-Canada, ou du moins de vouloir sabrer dans les budgets de la société d’État.

La ministre du Patrimoine, Josée Verner, a indiqué qu’il était hors de question de réduire le budget de Radio-Canada. En entrevue au quotidien Le Soleil, elle avait déjà affirmé que la population ne se préoccupait pas des compressions dans la culture, mais les Conservateurs semblent maintenant prendre ce débat au sérieux.

Stephen Harper a défendu le bilan de son gouvernement dans le domaine de la culture. Il a aussi promis 25 millions $ en cinq ans en fonds supplémentaires pour la chaîne internationale francophone TV5.

Dans leur programme pour les arts et la culture, dévoilé la semaine dernière, les Libéraux promettent d’annuler les compressions de 45 millions $ annoncées cet été par les Conservateurs et même d’ajouter une somme de 25 millions $ pour une nouvelle «stratégie des médias numériques».

Le Parti libéral s’engage aussi à augmenter de 25 à 30 % le crédit d’impôt pour la production cinématographique, au coût de 160 millions $ par année, de garantir un financement à long terme au Fonds canadien de télévision et de permettre l’étalement du revenu pour les artistes à des fins fiscales. Reprenant une promesse de la campagne électorale de 2005-06, le parti propose en outre de doubler le budget du Conseil des arts du Canada.

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La vidéo Culture en péril, disponible sur YouTube, présente une mise en scène dans laquelle l’auteur-compositeur-interprète Michel Rivard se présente devant un jury de culture canadienne-anglaise comme représentant d’un petit festival de chansons qui sollicite une subvention pour faire connaître ses chansons en France.

Le jury anglophone (les comédiens Benoît Brière et Stéphane Rousseau), parlant un français approximatif, s’emmêle dans les explications de Rivard, croyant notamment comprendre «fuck» lorsque celui-ci entonne sa célèbre chanson La Complainte du phoque en Alaska.

«Tites affaires» deviennent «tits» (seins) et «affair» (aventure extraconjugale), tandis qu’on demande à l’artiste s’il croit en Dieu et s’il est homosexuel…

Un spectacle gratuit d’artistes de tous horizons, intitulé «Show des artistes de concert contre les coupures», a lieu au Club Soda à Montréal ce mardi 23 septembre.

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