La dégringolade du marché du crédit et des prêts hypothécaires se fait sentir au Canada. Presque toutes les banques ont dévoilé des pertes engendrées par la chute de valeur de leurs investissements dans le papier commercial adossé à des actifs, un type de placement garanti par du crédit, des créances, des prêts. Et, bientôt, on connaîtra l’ampleur des dégâts pour les caisses de retraite, notamment Teachers en Ontario et la Caisse de dépôt et placement au Québec.
Cette crise vous concerne directement. Pourquoi? Parce qu’un nombre important d’institutions possède du papier commercial dans leurs portefeuilles et la dévaluation des actifs peut entraîner une baisse des rendements (dividendes, revenus, ristournes, etc.). Or, le marché est présentement paralysé depuis la conclusion d’une entente en août dernier entre les grandes institutions financières du Canada.
Le but de cette entente: éviter une dégringolade du marché avec une crise des liquidités financières, attendre que le marché se stabilise et minimiser les pertes.
Un comité est présentement en charge de la restructuration de ce secteur. Son président, Purdy Crawford, dans une lettre ouverte aux journaux, déclarait la semaine dernière que cette restructuration est «la plus complexe et celle ayant la plus grande incidence que j’aie jamais rencontrée en 50 ans de carrière en droit et en affaires».
Oui, c’est complexe. Mais, ce qu’il faut comprendre, c’est que l’octroi de crédit sans limite à des millions de personnes a été une erreur. Et aujourd’hui, c’est tout le secteur bancaire et non-bancaire, par ses investissements dans des titres garantis par le crédit exagéré, qui en paie le prix.