La crise du crédit dure toujours

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Publié 19/03/2008 par Gérald Fillion

Les banques centrales sont prêtes à tout pour éviter un effondrement du système financier mondial. Effondrement, est-ce un mot trop fort, trop lourd? Peut-être, il est difficile de juger à vue de nez lorsqu’on n’a pas les deux mains dans la pâte comme les grandes banques qui ne cessent de perdre de l’argent depuis la crise du crédit.

Cela dit, il y a des signes qui ne mentent pas: les sept plus grandes banques centrales au monde sont intervenues en début de semaine dernière pour fournir des liquidités sur les marchés financiers.

Et, la Réserve fédérale de New York, appuyée par la firme JP Morgan Chase, a fourni une aide d’urgence vendredi à la firme de gestion Bear Stearns, qui affirme que ses liquidités se sont détériorées de façon significative. Bear Stearns est la deuxième plus grande firme aux États-Unis à offrir des obligations hypothécaires.

Or, la crise financière et immobilière est loin d’être terminée. Des millions d’Américains pourraient encore se faire saisir leur maison, toujours incapables de payer leur hypothèque. Et devant cet affaissement du secteur immobilier, de la construction et des prix des maisons, les marchés financiers et du crédit sont ébranlés.

Ça se poursuit, les pertes bancaires sont énormes et les banques centrales pourraient être appelées à intervenir encore à plusieurs reprises. Le dossier Bear Stearns ne viendra pas calmer la tempête sur les marchés. Selon le cambiste François Barrière de la Banque Laurentienne, «c’est maintenant tout le système financier qui va être ébranlé». Il faut donc s’attendre à beaucoup de volatilité encore sur les marchés boursiers et financiers.

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Iron Ore investit au Labrador

Investissement majeur annoncé par Iron Ore. Le géant de l’acier devrait débloquer environ 500 millions de dollars au Labrador.

La minière torontoise, contrôlée par le géant Rio Tinto, veut augmenter sa production de minerai de fer de 50% sur une période de trois ans. Au total, 200 nouveaux emplois seront créés.

Iron Ore va aussi améliorer ses capacités de transport sur rail vers Sept-îles au Québec où se font les envois. La demande mondiale d’acier grimpe en flèche, ce qui fait logiquement bondir la demande et le prix du fer.

Problème de productivité

La productivité des entreprises au Canada s’est détériorée au cours des derniers mois. Au quatrième trimestre 2007, les travailleurs ont passé plus d’heures qu’avant au travail, alors que dans le même temps l’économie a subi un ralentissement.

Or, le principe de la productivité, c’est de faire en sorte de produire davantage à chaque heure de travail. La productivité a donc chuté de 0,8% après avoir enregistré de faibles hausses depuis avril.

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Pour l’ensemble de 2007, la productivité du travail n’a affiché qu’une progression de 0,5%, la plus faible croissance en trois ans.

Les maisons coûtent cher

Si vous vous cherchez une maison, dites-vous bien que malgré la crise immobilière aux États-Unis, les prix continuent d’augmenter au Canada. Et, les coûts associés à l’immobilier grimpent également, il va sans dire. Selon la Banque Royale, les coûts sont à leur plus haut en près de 20 ans.

Pour payer les frais associés à la propriété d’un condominium, il faut consacrer aujourd’hui environ 30% de son revenu avant impôts au Canada. Pour une maison en rangée, ce taux grimpe à 34,5%. Pour une maison de plain-pied (bungalow en anglais), il faut maintenant consacrer 42,5% de son revenu avant impôts aux coûts d’habitations. Et pour un duplex, les coûts grimpent à 48%… Ouf!

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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