La créativité des étudiants conduit à l’innovation agroalimentaire

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Publié 15/06/2015 par Lilian Schaer (AgInnovation Ontario)

En tant que professeur et formateur, Dan Gillis croit en la motivation et la mise au défi de ses étudiants. Il aime également exploiter leur créativité et leurs connaissances de manière à venir en aide à la communauté.

À l’Université de Guelph, il a axé l’énergie des étudiants sur l’innovation en matière de systèmes alimentaires, et de quelle façon ces systèmes pourraient fonctionner plus efficacement pour assurer la sécurité alimentaire dans les zones locales.

«À Guelph, de 16 à 20 % des ménages font face à un certain niveau d’insécurité alimentaire, ce qui signifie qu’ils sont incapables ou qu’ils ont de la difficulté à subvenir à leurs propres besoins alimentaires», explique M. Gillis. «Bien que les banques alimentaires reçoivent beaucoup d’aide pendant les périodes de Fêtes, elles ont également besoin d’aide à d’autres périodes de l’année.»

La participation de M. Gillis à la table ronde agroalimentaire «Guelph Wellington Food Round Table» de 2012, a mené à la création de FarmToFork, un site Web qui vise à relier les banques alimentaires et le garde-manger des gens de la région de Guelph et Waterloo qui peuvent faire un don.

Les banques alimentaires participantes peuvent créer une liste d’épicerie hebdomadaire énumérant les articles recherchés.

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Lorsque des donateurs potentiels d’aide alimentaire s’inscrivent sur le site, ils désignent l’emplacement de la banque alimentaire qui leur convient le mieux, et le jour où ils font leur épicerie, ils reçoivent un courriel énumérant les articles dont la banque alimentaire a besoin pour la semaine courante.

De cette façon, il est plus facile pour les donateurs d’aide alimentaire d’ajouter les articles nécessaires à leur épicerie et de les livrer à la banque alimentaire.

«Nous avons soulevé, auprès des étudiants, le problème qui consistait à savoir comment relier les donateurs d’aide alimentaire avec les fournisseurs d’aliments d’urgence; cela leur fut une très grande expérience d’apprentissage» indique M. Gillis, en ajoutant que le site Web a suscité un intérêt mondial auprès des gens qui cherchent à adapter ce concept à leurs besoins.

Le site Web et sa base de données sont en cours de restructuration de manière à permettre l’accès à des utilisateurs à l’échelle mondiale; une application mobile est également en cours de développement, celle-ci utilisera la technologie de localisation pour déterminer la proximité d’un donateur potentiel d’aide alimentaire à une épicerie et leur rappeler les besoins de leur banque alimentaire.

Les deux devraient être lancés plus tard cette année.

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Gillis a également d’autres idées pour FarmToFork et dont il aura besoin, puisque la popularité de son cours a connu un essor d’inscription passant de 32 à plus de 70 étudiants l’automne dernier.

Par exemple, il aimerait développer de meilleurs liens de rapprochement tout au long de la chaîne de production alimentaire, y compris un partenariat direct avec des agriculteurs ou des épiceries lesquels permettraient aux acheteurs de balayer et de payer pour les articles requis, et par la suite, la banque alimentaire pourrait les ramasser directement à l’épicerie lorsqu’ils en ont besoin.

Les étudiants de M. Gillis sont également en train de créer un site Web pour le Centre de santé communautaire de Guelph afin de pouvoir les aider à diriger son programme «Garden Fresh Box» (boîte de denrées fraîches), y compris la gestion des bénévoles, fournir des alertes pour ramasser les boîtes, des reçus d’impôt automatisés pour les donateurs et l’achat en ligne de denrées fraîches.

Le tout est censé être disponible en septembre.

La collectivité « Guelph Appleseed Collective » qui fait la récolte des arbres fruitiers résidentiels, lesquels ne seraient pas récoltés autrement, bénéficie également du travail accompli par les étudiants de M. Gillis. Ils ont mis au point, pour le groupe, un outil en ligne qui devrait être lancé cet automne. Cet outil les aidera à gérer leurs bénévoles et les personnes qui inscrivent leurs arbres au programme.

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Gillis envisage une possible expansion qui pourrait inclure les jardiniers ayant un excédent de légumes ou même une application mobile pour les enfants laquelle pourrait transformer l’identification des arbres fruitiers en un jeu.

«J’essaie, chaque année, de mettre sur pied des projets communautaires avec les étudiants dans lesquels ils peuvent travailler avec un vrai client. Il est merveilleux de voir la réaction des étudiants et de constater leur esprit civique», dit-il. «Avec les relations que l’Université de Guelph a avec les secteurs alimentaires, il est facile de continuer.»

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