Tout est différent entre les deux oeuvres, a plaidé Pierre Lefebvre, l’un des avocats. Et tout n’est pas protégé par la loi sur le droit d’auteur, a-t-il précisé. Il se dit confiant des arguments offerts à la Cour, même si ses clients ont été déboutés deux fois.
Quant aux avocats de Cinar, ils font valoir aussi que le juge n’aurait pas dû condamner toutes les maisons de production «solidairement» — c’est-à-dire que chacune d’entre elles est responsable de payer la totalité des dommages octroyés si les autres ne paient pas, ou font faillite. Me William Brock, qui représente Cinar, a expliqué que ce point est particulièrement important pour sa cliente: puisqu’elle est la seule entreprise canadienne dans ce litige, il sera plus facile pour M. Robinson de tout réclamer à Cinar plutôt que de courir avec sa facture derrière des maisons de production en Europe.
Claude Robinson dit avoir commencé en 1982 à dessiner les croquis de son projet de série «Robinson Curiosité», un personnage créé à son image.
«’Robinson Curiosité’, c’est Claude Robinson», a expliqué son avocat Guy Régimbald à la Cour suprême. Et tous les personnages sont basés sur des membres de sa famille. Sept des huit personnages ont été repris dans la copie «Sucroë», plaide-t-il.
En octobre 1985, le Bureau du droit d’auteur a délivré un certificat d’enregistrement de «Robinson Curiosité» indiquant que M. Robinson est l’auteur de l’oeuvre.