Toute modification au mode de sélection ou à la durée du mandat des sénateurs requiert l’assentiment d’au moins sept provinces représentant 50% de la population du pays. Quant à une éventuelle abolition de la Chambre haute, elle nécessiterait le consentement unanime de toutes les provinces.
Ainsi en a décidé vendredi la Cour suprême du Canada, suite à une requête du gouvernement conservateur fédéral, qui ne pourra donc pas agir seul, comme il l’espérait, dans ce dossier.
«La Cour suprême a reconnu explicitement un principe que nous défendons depuis des années: le Sénat est essentiel pour assurer aux minorités linguistiques une voix dans les institutions parlementaires fédérales», s’est félicitée la présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, Marie-France Kenny.
Comme plusieurs autres parties intéressées, la FCFA avait le statut d’intervenante dans cette cause.
Dans une décision unanime, les huit juges ont aussi statué que «le Sénat en est aussi venu à représenter divers groupes sous‑représentés à la Chambre des communes. Il a servi de tribune aux femmes ainsi qu’à des groupes ethniques, religieux, linguistiques et autochtones auxquels le processus démocratique populaire n’avait pas toujours donné une opportunité réelle de faire valoir leurs opinions.»