Les litiges qui sont portés devant un tribunal doivent se baser sur des droits et des préjudices reconnus en droit. Le droit ne prévoit pas de compensation pour toutes les situations stressantes et déplaisantes susceptibles d’être causées par des personnes de notre entourage.
Ces principes ont été rappelés par le juge Edward Morgan, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, dans le dossier Paris Morland-Jones et John Morland Jones c. Audrey Taerk et Gary Taerk.
En l’espèce, les demandeurs voulaient obtenir des mesures de redressement, alléguant un comportement répréhensible de leurs voisins d’en face qui, selon eux, dérangent depuis plusieurs années la quiétude de leur coin de paradis, le chic quartier torontois de Forest Hill.
Tel que l’explique l’avocat des demandeurs, la sécurité de la résidence de ses clients est assurée par onze caméras.
Deux de celles-ci sont dirigées directement vers l’entrée principale et le stationnement des défendeurs: 24 heures par jour, sept jours par semaine, 365 jours par année. Elles enregistrent toutes les entrées et sorties de la résidence des défendeurs.
Les demandeurs peuvent ainsi voir quand madame Taerk quitte pour aller magasiner, constater ce que les défendeurs portent chaque matin lorsqu’ils ramassent leur journal devant la maison. Les demandeurs ont aussi une preuve vidéo du moment exact où monsieur Taerk se rend à son travail ou va prendre une marche avec son chien…