La côte Ouest se prépare à recevoir les débris du tsunami de l’an dernier

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Publié 14/03/2012 par James Keller (La Presse Canadienne)

à 20h15 HAE, le 14 mars 2012.

VANCOUVER – Les diverses autorités de la côte ouest nord-américaine se préparent à recevoir les débris du tsunami de l’an dernier provoqué par un tremblement de terre au Japon.

Les gouvernements de la Colombie-Britannique et des États américains du Washington, de l’Oregon et de la Californie ont adopté un plan d’intervention pour faire face à l’arrivée de ces débris, qu’il s’agisse de simples morceaux de bois ou de divers produits de consommation.

L’objectif est de maintenir une bonne communication sur l’arrivée et la récupération de ces débris, de garantir les mêmes protocoles de sécurité et surtout d’éviter d’effectuer le travail en double.

Pour sa part, la gouverneure de l’État de Washington, Christine Gregoire, estime qu’il est préférable pour les gouvernements de travailler ensemble plutôt que de laisser libre cours aux rumeurs alors que la population pourrait s’inquiéter face à la présence de certaines matières radioactives.

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Des experts estiment que les débris pourraient commencer à arriver sur les côtes plus tard cette année ou au début de 2013.

Les différentes instances ont commencé à travailler sur leur propre plan, incluant notamment les opérations de nettoyage et le retour au Japon des éléments pouvant avoir une certaine valeur.

Jusqu’à cinq millions de tonnes de débris se sont retrouvés dans l’océan au large du Japon en mars dernier après qu’un séisme et un tsunami aient détruit des secteurs entiers, tuant 19 000 personnes et entraînant une crise sur le front nucléaire à la centrale de Fukushima.

La plupart de ces débris aurait coulé immédiatement, mais plus d’un million de tonnes flotteraient dans l’océan Pacifique. Des chercheurs à l’université d’Hawaï ont estimé que seulement un à cinq pour cent des débris encore dans l’océan pourraient atteindre l’Amérique du Nord.

Kelly Huston, porte-parole d’une agence sur les opérations d’urgence en Californie, la California Emergency Management Agency, a affirmé que la principale préoccupation résidait dans la conscientisation du public.

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«Ce ne sont pas les premiers répondants qui vont trouver les débris, ce seront plutôt des résidants», a-t-elle fait valoir.

«Si vous voyez quelque chose qui semble poser un risque, ne le touchez pas ou appelez-nous, et si vous trouvez quelque chose qui pourrait avoir de la valeur pour le Japon, laissez-nous le savoir aussi», a-t-elle indiqué à l’endroit de la population.

Une partie de cette conscientisation consistera à contrer le mythe selon lequel les débris du tsunami seront radioactifs. Mme Huston a dit juger pratiquement impossible que ce soit le cas.

Elle a fait valoir que trop de temps s’était écoulé depuis le tsunami et que la plupart des débris dans l’océan ne proviennent pas du secteur autour de la centrale nucléaire endommagée.

Ce plan d’action concerté a été annoncé alors que la première ministre de la Colombie-Britannique, Christy Clark, et les gouverneurs des trois États américains concernés s’étaient réunis pour une conférence à Vancouver portant sur les entreprises et l’environnement.

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Ce plan mise également sur la création d’emplois dits «verts» en rendant les édifices publics plus écoénergétiques. Il encourage aussi l’achat d’un plus grand nombre de voitures à faible consommation d’essence.

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