La contribution des juristes au leadership franco-ontarien

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Publié 09/02/2010 par Gérard Lévesque

En 1909, le juge Albert Constantineau a présidé la Commission constituante du premier organisme provincial de défense des droits de la communauté francophone de l’Ontario. Depuis, son exemple de bénévolat en faveur de l’épanouissement de la francophonie ontarienne fut suivi par un grand nombre de juristes.

Lorsque 1200 délégués représentant les Francophones de tous les coins de l’Ontario se réunissent à Ottawa du 18 au 20 janvier 1910 pour créer l’Association canadienne-française d’éducation de l’Ontario, connue successivement sous les noms Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO), Assemblée des communautés franco-ontariennes puis, de nos jours, Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), c’est à Maître Napoléon-Antoine Belcourt qu’ils en confient la présidence.

Après un premier mandat (1910-1912), ce natif de Toronto assumera de nouveau la présidence de 1919 à 1932.

Entre ces deux mandats, il plaidera jusque devant le Conseil privé de Londres (alors le plus haut tribunal de l’Empire britannique) pour contester le Règlement 17 qui limitait l’usage et l’enseignement du français en Ontario.

Les autres avocats qui ont présidé l’organisme provincial sont Gaston Vincent (1953-1959); Roger-N. Séguin (1963-1971) et Ryan Paquette (1971-1972).

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Les juristes ont été présents à tous les niveaux de l’organisme. Par exemple, avant d’accéder à la magistrature, Claude Paris (présentement juge surnuméraire à la Cour provinciale, à Toronto) était vice-président provincial de l’ACFO; bien avant d’être député du Nipissing et ministre dans le cabinet Trudeau, Jean-Jacques Blais a été président de l’ACFO Toronto; avant d’être nommés juges de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, feu Jean-Jacques Fleury a été président de l’ACFO Niagara et Robert Perras avait présidé l’ACFO Kapuskasing; avant de diriger le Centre de traduction et de documentation juridiques de l’Université d’Ottawa, feu Gérard Bertrand a été président de l’ACFO Ottawa; avant d’être nommés juges de la Cour provinciale, Normand Glaude (qui a dirigé la Commission d’enquête publique chargée d’examiner les événements entourant les allégations de mauvais traitements envers des jeunes à Cornwall) a été président de l’ACFO Témiscamingue et Gilles Renaud (présentement juge à Cornwall) a été président de l’ACFO Ottawa.

Les organismes provinciaux affiliés à l’ACFO ont également bénéficié du bénévolat des juristes.

Par exemple, Rodrigue Landriault a présidé l’Association de la jeunesse franco-ontarienne, Ryan Paquette a présidé l’Association française des conseils scolaires de l’Ontario, Ronald Marion a présidé l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario…

À l’occasion du centenaire de l’organisme, Paul-François Sylvestre a réalisé un ouvrage qui, en 148 pages, fait un survol de ces années d’action et de mobilisation de la communauté franco-ontarienne: «Cent ans de leadership franco-ontarien» peut être feuilleté et acheté en ligne au site Internet www.EditionsDavid.com

Le volume présente dix textes de la présidence de l’organisme, un pour chaque décennie, et est rehaussé d’une variété de données historiques et biographiques.

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On peut y lire entre autres que, de 1914 à 1921, plus de 200 recours en justice ont été intentés relativement au combat mené contre le Règlement 17.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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