Dans le cadre de la campagne qu’elle mène pour s’assurer que les juges de la Cour suprême du Canada ne soient pas tenus de comprendre le français sans interprète, la ministre de la Justice de l’Alberta a écrit le 3 juin dernier aux chefs des partis de l’Opposition pour tenter de les convaincre de retirer leur appui au projet de loi C-232. Ce projet vise à rehausser les critères de compétence requis pour une nomination à la Cour suprême. Michael Ignatieff, Gilles Duceppe et Jack Layton ont bien répondu à la ministre Alison Redford.
Le Chef libéral écrit que le Canada est un pays bilingue et qu’en conséquence, son plus haut tribunal doit être en mesure de tenir ses audiences et délibérations dans l’une et l’autre langue officielle.
Il maintient que chaque Canadien devrait pouvoir être entendu dans sa langue première devant la Cour suprême et non via l’interprétation simultanée.
Il est d’avis que c’est un atout pour les juges d’être capables d’interpréter la jurisprudence dans la langue originale de celle-ci.
Le Chef du Bloc Québécois écrit que la compréhension du français et de l’anglais constitue un critère de compétence incontournable pour quiconque aspire à occuper un poste de juge à la Cour suprême.