La coexistence des langues dans la francophonie internationale

Le juge de la Cour suprême Michel Bastarache.
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Publié 28/08/2012 par Gérard Lévesque

Loin de seulement promouvoir le français dans les situations où il cohabite avec d’autres langues, la diversité implique aussi pour les francophones la promotion des langues nationales dans les pays où le français est la langue officielle ou dominante. Le 3 et le 5 juillet dernier, l’Observatoire international des droits linguistiques a tenu à Québec un symposium dans le cadre du Forum mondial de la langue française.

Les intervenants ont présenté l’expérience de pays de la francophonie en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Amérique du Sud, en Europe et en Afrique.

Les organisateurs avaient confié à Michel Bastarache, ancien juge de la Cour suprême du Canada, avocat-conseil au sein du cabinet Heenan Blaikie et expert en matière de droits linguistiques, la responsabilité de présenter une réflexion de synthèse. La version écrite de ses propos est maintenant disponible.

Comme on pouvait s’y attendre, le respect des droits linguistiques ainsi que les aménagements linguistiques ont progressé dans certains pays plus que dans d’autres. Et il est évident que la diversité linguistique ne peut être maintenue et prospérer que si les instances compétentes la reconnaissent.

Dans son exercice de synthèse, Bastarache vérifie s’il y a des points de convergence dans les présentations au sujet de l’aménagement de la coexistence des langues dans l’espace francophone. Il constate qu’il y a deux approches divergentes au pluralisme des langues.

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Par exemple, dans le contexte canadien, on cherche principalement les moyens juridiques d’assurer la sécurité culturelle de communautés linguistiques menacées par l’hégémonie économique et culturelle de l‘anglais.
«La légitimité de la langue supporte son usage, mais elle est fragilisée souvent par le sentiment de ne pas être à la hauteur dans les communautés minoritaires hors Québec.»

En Europe française, le plurilinguisme est vu sous un autre angle: celui de la nécessité d’assurer le service public aux usagers en raison d’importants flux de population. L’histoire conditionne les régimes linguistiques et définit leurs particularités. Ainsi, les aménagements linguistiques sont très contextuels et les régimes juridiques ne sont pas transposables. «Les intérêts communs sont surtout afférents aux dangers de la mondialisation et des attitudes relatives à l’unicité de la langue française, des moyens pour donner réalité à la solidarité des populations qui ont en commun l’usage de français.»

Réflexion de Michel Bastarache

Site Internet de l’Observatoire international des droits linguistiques

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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