La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a-t-elle le droit d’être au chaud et bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.
Radio-Canada organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.
Les Québécois sont frappés que, dans un pays si riche et le meilleur du monde, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d’autres vivent dans l’abondance.
Le Parti Québec Solidaire, les syndicats, les associations contre la pauvreté, les groupes écocologistes manifestent devant la maison de la fourmi.
Les journalistes Radio-Canada, de L’Itinéraire, du Devoir et de Voir demandent pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu’elle paie «sa juste part».
Le Frapru, la société St-Jean Baptiste, Solidarité rurale du Québec, le NPD, le Parti Québécois, la Ligue pour l’action socialiste, et plusieurs syndicats affiliés à la CSN organisent des manifestations et du piquetage devant la maison de la fourmi.
Les fonctionnaires du gouvernement provincial et de municipalités québécoises décident de faire une grève de solidarité de 59 minutes par jour pour une durée illimitée.
Un artiste à la mode écrit un petit livre démontrant les liens de la fourmi avec les États-Unis et Israël.
En réponse aux sondages, le gouvernement Charest rédige une loi sur l’égalité économique et une loi anti-discriminatoire (rétroactive à l’été).
Les impôts et les taxes de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende de la Commission des normes du travail, de la CSST et de la Régie du Logement et de la Régie de l’Énergie pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide et de ne pas avoir chauffé son logement.
La maison de la fourmi est saisie par les tribunaux car la fourmi n’a plus assez d’argent pour payer ses amendes et ses impôts.
La fourmi quitte le Québec pour aller s’installer en Alberta où elle contribue à la richesse économique de l’Alberta, de l’Ouest et, via la péréquation, du Québec.
La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi et ses bouteilles de la SAQ, bien que le printemps soit encore loin.
Des rassemblements d’artistes et d’écrivains de gauche se tiennent régulièrement dans la maison de la fourmi.
Le chanteur Éric Lapointe compose la chanson Fourmi, tasses-toé!…
L’ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière qui n’a rien fait pour l’entretenir, ni la Ville de Montréal Nord.
Une commission d’enquête est mise en place avec une armée d’avocats, d’experts, de représentants de syndicats et d’associations, ce qui coûte 100 millions $.
La cigale meurt d’une overdose.
Les médias commentent le rapport de la commission confirmant l’échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales.
La maison à Montréal Nord est squattée par un gang d’immigrés réfugiés pour discrimination politique, sexuelle, sociale et économique.
Les occupants organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté de Montréal Nord…
Le gouvernement Charest, le Parti Québécois et le Parti Québec Solidaire se félicitent de la diversité multiculturelle et sociale du Québec. FIN.
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