Le feuilleton électoral du Parti progressiste conservateur de l’Ontario se poursuit depuis la démission soudaine du chef Patrick Brown, le 25 janvier, à la suite d’allégations de nature sexuelle. Pour relancer à tout prix sa carrière politique, le député semble prêt à sacrifier l’avenir électoral de sa formation, estiment les analystes.
Candidat à sa propre succession, son avenir va se jouer le 10 mars lorsque les membres éliront la personne qui les mènera au scrutin du 7 juin.
Patrick Brown pourrait remporter la course à la chefferie, estime Laure Paquette, politicologue de l’Université Lakehead (Thunder Bay), mais ce serait tout. «Il a des amis au caucus et au bureau du parti. Il est devenu chef avec l’appui de membres pour qui la question des mœurs est importante. Les allégations contre lui — et il y en a de plusieurs catégories — ne sont pas réglées.»
«S’il ne perd pas la chefferie, il va perdre les élections. La carrière de Brown est finie, mais il ne le sait pas encore.»
Le rédacteur en chef de L’Express de Toronto, François Bergeron, croit encore possible que les conservateurs remportent les prochaines élections, étant donné la soif de changement chez l’électorat et la popularité du parti dans les sondages.