La Bretagne veut son émoji

Un exemple pour d'autres régions

La Bretagne a toujours été une des régions françaises à forte identité. Aujourd'hui, elle veut exister aussi dans l'univers numérique.
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Publié 19/02/2020 par Guirec Joubert

Une association bretonne, www.bzh (l’extension internet à l’effigie de la région), est à l’origine d’une vaste campagne de communication afin de permettre à la Bretagne d’avoir, enfin, son propre émoji.

D’abord sur Twitter

Le 13 janvier dernier, le drapeau nommé Gwenn Ha Du faisait son arrivée sur le réseau social Twitter. Instantanément, le sujet est devenu le plus discuté de France, avec plusieurs milliers de #emojiBZH ou #GwennHaDu recensés.

Il s’agissait en effet là de la formule pour faire apparaître l’émoji drapeau, indisponible dans les claviers de téléphone.

La campagne de mobilisation sur Twitter, qui a duré moins d’un mois, a eu un réel succès. Plus de 400 000 partages pour l’émoji.

C’est justement cette absence parmi les autres drapeaux qui contrarie l’association www.bzh, qui travaille depuis 2018 à inclure la région dans les émojis des téléphones mobiles.

Un des exemples cités par l’association est l’intégration du drapeau texan sur l’application de messagerie WhatsApp.

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Une pétition en ligne a à ce jour recueilli plus de 37 000 signatures, afin de prouver qu’une demande existe.

Le consortium Unicode

Unicode est un regroupement des géants de l’informatique (Google, Apple, WhatsApp, IBM…) auprès duquel les demandes de création de nouveaux signes sont faites. Bien qu’un dossier ait été déposé en 2018, rien n’a avancé jusqu’à présent selon le chef de projet.

En guise de test, le consortium a demandé à l’association de prouver que l’émoji serait utile et utilisé, c’est pourquoi le drapeau a été testé sur Twitter pendant quelques semaines, jusqu’au 9 février.

Un des objectifs de l’émoji breton est de permettre à la Bretagne d’être plus identifiable sur les réseaux sociaux.

L’opération a été massivement soutenue par les utilisateurs, mais aussi par des personnalités françaises d’origine bretonne, et par des entreprises locales. Suite à cette apparition éphémère, un nouveau dossier sera présenté au consortium Unicode, avec une réponse attendue en janvier 2021.

Un réel succès

Même le ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, a twitté le 9 février «Le compte à rebours a commencé!», avant d’encourager les Bretons à continuer de soutenir l’initiative.

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Déjà en 2017, lors du Jour de l’émoji, le drapeau breton était arrivé en deuxième position de l’émoji le plus attendu au niveau international, un succès inattendu pour un drapeau régional français.

Le ministre français Jean Yves Le Drian, natif de la ville de Lorient, en Bretagne.

Si le sujet apparaît souvent dans la presse française, le Gwenn Ha Du a même eu droit à son article sur le site de The Economist le 15 février.

L’initiative de l’association bretonne peut en effet servir de chef de file pour d’autres entités dont les drapeaux ne sont pour l’instant par disponibles dans les claviers des téléphones… comme le fleurdelysé bleu et blanc québécois ou le lys et le trillium vert et blanc de l’Ontario français!

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