Après plusieurs mois d’attente, la chaire de recherche du Canada en traditions intellectuelles et autodétermination des Premiers Peuples verra enfin le jour à l’Université d’Ottawa. Son titulaire, Pierrot Ross-Tremblay, a la ferme volonté de rendre plus visibles et audibles les paroles autochtones.
«Kuei» = «Bonjour» en innu.
Retourner à la source
Il y aura des recherches pour garder bien vivants l’histoire et le legs des cultures autochtones, en particulier les savoirs des aînés. Une partie des recherches servira également à renforcer l’autodétermination des peuples autochtones.
«Le travail de la chaire sera de retourner à la source», explique le professeur innu. «D’amplifier la parole des aînés afin de la rendre accessible aux plus jeunes.»
Pour ce faire, l’ancien directeur du Département de sociologie de l’Université Laurentienne entend bien fouiller dans les archives à la recherche d’une parole trop longtemps marginalisée, sinon oubliée. «En connectant avec notre mémoire culturelle profonde, on libère notre imagination», poursuit-il.