Kiev, la ville aux coupoles d’or

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Publié 22/01/2013 par Gabriel Racle

Kiev, capitale de l’Ukraine, État indépendant depuis 1991, possède une longue histoire qui compte plus de quinze siècles, et dans laquelle s’entremêlent légendes et faits historiques, dont il subsiste des éléments jusqu’à nos jours.

Kiev occupe une position stratégique. La ville se trouve sur les bords du Dniepr, le troisième plus grand fleuve d’Europe, long de 2290 km, qui se jette dans la mer Noire, après un court trajet en Biélorussie et un long parcours de plus de 1000 km en Ukraine.

Les Vikings (ou Varègues) ont utilisé ce fleuve pour gagner l’Empire byzantin et occuper au passage l’emplacement de Kiev.

La vieille ville, la plus intéressante du point de vue touristique, a aussi la particularité de se trouver sur les collines qui surplombent la rive droite du Dniepr, un avantage pour défendre la ville du temps des invasions anciennes. Le visiteur doit donc s’attendre à faire de bonnes marches, s’il veut connaître quelque peu cette partie de Kiev.

Dès le Ve siècle

L’emplacement géostratégique de Kiev lui vaut une longue histoire, puisque l’on a trouvé des indices archéologiques d’une occupation humaine des lieux datant du paléolithique.

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L’incertitude règne cependant sur la date exacte de la fondation de la première agglomération, au Ve siècle, comme relais entre la Scandinavie et l’Empire byzantin.

Vers la fin du IXe siècle, le chef Viking Oleg le Sage forme dans la région la première organisation étatique qui englobera des territoires qui relèvent aujourd’hui de l’Ukraine, de la Biélorussie et d’une partie de la Russie occidentale: c’est le pays des Rus, comme l’appellent ses habitants, et que l’on dénomme comme la Rus’ de Kiev, pour le distinguer de la Russie.

Kiev en devient la capitale.

Légende fondatrice

Le nom Kiev a une longue tradition en français et en anglais, comme forme de l’ancien ukrainien, une tradition de 1000 ans nous dit Andrew Gregorovich, dans son article «Kiev or Kyiv?» (Internet)

Car en ukrainien, la ville s’appelle Kyiv. Une légende tardive, dans la Chronique des temps passés (1113), attribue la fondation de la ville, vers la fin du Ve siècle, aux princes de la tribu des Polianes, les frères Kiy (ou Ki ou Kie), Chtchek, Khoriv, et à leur sœur Lybid. La ville aurait reçu le nom du frère aîné, qui aurait survécu à ses frères. Certains historiens pensent que cette tradition légendaire est historique.

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Gloire et déclin

À partir du XIIe siècle, la principauté de Kiev, qui a connu sans cesse des périodes de paix et de guerre avec ses voisins, se désintègre dans des conflits de succession.

En 1222, les Tataro-Mongols déferlent sur la région, Kiev est dévasté en 1240 et la principauté est soumise à un tribut, la Horde d’or, une vassalité qui durera trois siècles. Kiev subit les aléas de l’histoire de la région intégrée à la Litanie (1362), à la Pologne (1569) puis à la Russie (1654).

En 1918, Kiev devient la capitale de la République populaire d’Ukraine indépendante. Les guerres qui s’ensuivent voient les Soviétiques s’imposer.

Kiev ne devient capitale de l’Ukraine soviétique qu’en 1934. En 1941, les troupes de la Wehrmacht occupent Kiev, reprise par l’armée rouge en 1943 et sous régime soviétique jusqu’à l’indépendance en 1991.

Chrétiens orthodoxes

L’ancienne ville de Kiev a belle allure, avec de grandes artères, des parcs, beaucoup d’arbres, dont des marronniers qui s’ornent en mai de fleurs blanches en bouquets pyramidaux.

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Les monuments les plus apparents sont ceux de la religion orthodoxe. En 988, le prince Vladimir s’était converti au christianisme orthodoxe, devenu la religion officielle.

Au fil du temps, se construisent donc églises et monastères, caractérisés par leurs dômes, leurs coupoles ou leurs bulbes, recouverts d’or ou bien souvent, surplombés de lanternes dorées, s’ils sont de couleur verte.

Une des plus grandes places de Kiev, la place Sainte-Sophie, se trouve devant la cathédrale Sainte-Sophie, qui la domine de ses 13 dômes et de son clocher de 76 m. Cet ensemble est maintenant un musée.

De cette place, on aperçoit à une centaine de mètres le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d’Or et aux façades bleues.

La cathédrale Saint-Vladimir, de style néo-byzantin, compte en plus de son dôme d’or, des coupoles bleues parsemées d’étoiles. L’ensemble d’édifices le plus impressionnant est peut-être l’ancien monastère, la Laure des catacombes.

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Et l’on ajoutera l’église Saint-André, de style renaissance. La légende veut que l’apôtre André ait planté une croix sur cette colline, en prédisant l’édification d’une grande ville.

Monuments célèbres

Kiev s’enorgueillit aussi de monuments civils. La Porte d’or, ancienne entrée principale dans les remparts disparus de la ville, la Maison des Pédagogues, l’Opéra, la Maison aux chimères, le palais Mariinsky (1752), ancienne résidence des tzars russes, et bien entendu, la Place de l’indépendance, où se rassemblaient les manifestants lors de la Révolution orage de 2004, un printemps qui semble maintenant bien révolu.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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