à 20h45 HNE, le 9 mars 2013.
NAIROBI, Kenya – Uhuru Kenyatta, le fils du fondateur du Kenya moderne, a été désigné samedi vainqueur de l’élection présidentielle, ayant obtenu 50,07 pour cent des voix, mais son opposant a refusé de concéder la victoire, faisant plutôt état de nombreuses failles dans l’intégrité électorale qui, a-t-il dit, ont mis en difficulté la démocratie kenyane.
Les partisans de M. Kenyatta — un homme accusé par le Tribunal pénal international d’avoir aidé à orchestrer les violences qui ont précédé le précédent scrutin — sont sortis dans les rues, célébrant dans un océan de couleur rouge, la teinte choisie par la campagne du candidat.
Refusant d’accepter la défaite, le premier ministre Raila Odinga a déclaré que le processus électoral avait subi plusieurs échecs, tandis qu’il annonçait son intention de déposer une requête auprès de la Cour suprême. M. Odinga a appelé au calme, une déclaration qui pourrait aider à prévenir une répétition des violences de 2007-2008, lors desquelles plus de 1000 personnes ont été tuées, un événement qui a précipité le pays au bord de la guerre civile.
La mince marge de victoire de M. Kenyatta accroît l’attention sur les problèmes électoraux qui sont survenus lors des six jours de vote et de décompte des bulletins. Sur 12,3 millions de bulletins de votes, M. Kenyatta l’a emporté par approximativement 8000 voix.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union européenne ont accueilli froidement l’annonce de la victoire de M. Kenyatta. Les États ont publié des communiqués félicitant le peuple kenyan, mais aucun n’a mentionné le gagnant par son nom. L’Occident a déjà clairement mentionné qu’il n’accueillerait pas favorablement un président Kenyatta.