Le choix de Kathleen Wynne pour diriger le Parti libéral de l’Ontario et, partant, la plus populeuse province du Canada lui vaudra sans doute une mention dans les livres d’histoire. Aura-t-elle droit à quelques paragraphes ou à une note en bas de page? Tout dépend si elle réussit à marquer de bons points en peu de temps.
On a fortement signalé, bien entendu, qu’elle est la première femme à diriger l’Ontario, joignant ainsi le club des six premières ministres actuellement en poste.
On a évidemment souligné qu’elle est la première femme ouvertement homosexuelle à occuper une fonction aussi élevée au Canada.
Kathleen Wynne reconnaît qu’elle est un modèle pour les jeunes filles et une source de fierté pour la communauté LGBT. Mais elle estime qu’on doit juger les gens sur leurs mérites et non sur leur sexe, religion ou orientation sexuelle.
Le fait qu’elle soit lesbienne peut être un handicap. On n’y accorde peut-être pas tellement d’importance dans les grands centres comme Toronto, Ottawa, Hamilton, London et Windsor, mais je crois que c’est une autre paire de manches dans le Nord et l’Ontario rural.