La politique sur les langues officielles dont s’est doté Karaté Canada exige-t-elle que cet organisme national de sport (ONS) communique en français avec les francophones? Si oui, l’organisme pouvait-il pénaliser l’athlète qui avait négligé de répondre à un courriel rédigé uniquement en anglais? Ces questions ont été considérées par l’arbitre Henri Pallard, du Centre de règlement des différends sportifs du Canada.
Selon l’article 10 de la Loi sur l’activité physique et le sport (L.C. 2003, c. 2), le Centre a pour mission de fournir à la communauté sportive un service pancanadien de règlement extrajudiciaire des différends sportifs ainsi qu’une expertise et une assistance en la matière.
Au printemps dernier, un de ses arbitres a entendu l’appel d’une décision de Karaté Canada de ne pas inclure Maude L’Écuyer-Lafleur dans l’équipe canadienne participant aux Championnats panaméricains séniors qui allaient se tenir en Équateur, du 13 au 15 mai dernier, parce qu’elle n’avait pas répondu à la demande de confirmation de sa participation.
Karaté Canada est une corporation constituée en vertu de la Partie II de la Loi sur les corporations canadiennes dans le but de représenter et regrouper les activités associées à la promotion, l’organisation, la réglementation et la popularisation du sport du karaté au Canada ainsi que de protéger la santé physique et émotionnelle des athlètes et de promouvoir les intérêts du karaté au Canada.
Karaté Canada est subventionné par Sport Canada, une partie intégrante du ministère du Patrimoine canadien. Le gouvernement canadien exige que les ONS respectent les langues officielles. Cependant, il les laisse mettre sur pied leurs propres politiques.