«Un changement de perspective devrait être opéré dans l’ensemble de la fonction publique ontarienne et au sein de la communauté francophone. Au lieu de rappeler aux francophones qu’ils doivent demander leurs services en français (SEF), il faudrait procéder à un changement des mentalités. Que les usagères et les usagers des SEF soient généralement convaincus qu’ils n’auront pas accès à un SEF n’est pas normal… il serait pertinent de développer des ressources qui permettraient de changer la perception des francophones quant à la disponibilité de SEF. Il faudrait que ce soit tout aussi naturel pour un francophone ou un anglophone de se faire servir dans la langue de son choix dans le domaine de la justice…»
Voilà une des conclusions de l’étude sur les mécanismes d’offre des services en français dans le domaine de la justice en Ontario. Réalisée par Linda Cardinal, Nathalie Plante et Anik Sauvé, de la Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques (Université d’Ottawa), cette recherche est maintenant disponible sur Internet.
Le premier volume présente les modèles de services en français et les mécanismes d’offre de services en français au ministère du Procureur général, au ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels et à Aide juridique Ontario.
Le deuxième volume fait état des perceptions des fonctionnaires et usagers.
L’objectif était de contribuer à la compréhension des conditions favorables au développement des SEF dans le domaine de la justice en Ontario. Il est évident qu’une offre passive peut contribuer à créer une atmosphère moins propice et moins favorable à l’exercice du droit à des SEF.