En Afrique, plus de la moitié de la population est composée de femmes. Malgré leur nombre important, dans les milieux ruraux de l’Afrique noire, celles-ci restent aujourd’hui encore victimes de multiples discriminations. Ce sont ces injustices que dénonce Junior Mandoko dans un essai intitulé Les droits des femmes rurales en Afrique subsaharienne, lancé vendredi dernier à l’Alliance française.
Originaire du Congo, Junior Mandoko a immigré au Canada en 2007 où il a suivi des études au Collège Boréal, puis à Glendon, avant d’obtenir une maîtrise en droit au Québec. Si le domaine des droits humains le passionne, c’est surtout l’histoire de sa propre grand-mère qui l’a bouleversé et l’a conduit à s’intéresser de plus près aux inégalités vécues quotidiennement par les femmes africaines.
De la campagne à la ville
«Ma grand-mère m’a raconté son expérience personnelle. Elle vivait dans un milieu rural qu’elle a eu l’opportunité de quitter pour la ville. Elle m’a raconté son parcours et les différences entre la ville et le monde rural», explique-t-il.
Difficultés pour accéder à l’éducation, pression familiale et mariage forcé, tous ces problèmes ont interpellé Junior Mandoko et l’ont poussé à écrire ce livre dans le but, espère-t-il, de faire évoluer la situation en Afrique subsaharienne.
«Je suis né d’une femme, c’est important pour moi qu’elles aient les mêmes droits que les hommes. Contrairement à ma grand-mère, ma mère a vécu dans un milieu urbain et je me suis inspiré des différences entre leurs parcours, je les ai comparés», raconte-t-il.