Juges: la diversité ne doit pas empêcher le bilinguisme

Autour du juge en chef Richard Wagner, les membres de la Cour suprême du Canada.
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Publié 23/09/2020 par l-express.ca

La nomination de Noirs ou d’Autochtones à la magistrature fédérale ne devrait pas remettre en question le principe fondamental du bilinguisme, surtout à la Cour suprême du Canada.

C’est ce qu’a rappelé récemment l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO), en appui à une lettre de l’Association du Barreau canadien et de 36 organismes juridiques, envoyée le 14 septembre au premier ministre et au ministre de la Justice du Canada.

Personnes qualifiées

Les juristes demandent au gouvernement fédéral de «nommer des personnes qualifiées issues des communautés des personnes noires, des personnes autochtones et des personnes de couleur à la magistrature fédérale, notamment à la Cour suprême du Canada».

L’AJEFO se dit aussi d’accord que l’appareil gouvernemental doit «inclure des mécanismes visant à réduire les obstacles systémiques de recrutement auxquels sont confrontées certaines communautés de manière à ce que les membres de la magistrature reflètent la diversité de la population canadienne».

Compétence essentielle

Mais «le bilinguisme constitue une compétence professionnelle essentielle pour assurer que la primauté du droit soit respectée et que les justiciables qui choisissent d’avoir une audience en français aient une audience juste et équitable, de la même façon que les justiciables anglophones», déclare le président de l’AJEFO, Marc Sauvé.

En effet, «les juges de la Cour suprême sont appelés à lire et à interpréter, dans les deux langues officielles, des lois, de la jurisprudence, des mémoires, des articles et des éléments de preuve. Certains documents écrits n’étant pas traduits.»

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«De plus, certains problèmes et erreurs reliés à l’interprétation simultanée résident, notamment les difficultés pour un interprète de saisir sur-le-champ les nuances d’un argument juridique sophistiqué.»

Pas si rare

Le système de la justice doit donc être équitable envers les personnes qui plaident à la Cour suprême du Canada, peu importe la langue choisie, plaide l’AJEFO.

L’organisme franco-ontarien est d’avis qu’il y a des juristes bilingues – issus de communautés diversifiées – à travers la province et le pays qui sont aptes à pourvoir des postes au sein de la magistrature, notamment à la Cour suprême du Canada.

«Il serait réducteur de présumer l’absence de candidats bilingues qualifiés parmi les personnes noires, les personnes autochtones et les personnes de couleur.»

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