«Selon les parties, la traduction du français à l’anglais sera nécessaire pendant tout le procès pour le procureur du codéfendeur, le Régime de retraite des collèges d’arts appliqués et de technologie (CAAT), ainsi que son représentant. Les parties exigent une traduction, par l’entremise d’un interprète, de nature simultanée plutôt que consécutive. Elles affirment qu’une traduction de nature consécutive risque de dédoubler la durée du procès et le coût pour les parties, et de nuire à l’habilité des procureurs de représenter leurs clients de façon efficace.»
«De l’avis du tribunal, les préoccupations des parties à l’égard d’une traduction de nature consécutive sont bien fondées. En conséquence, le tribunal ordonne que les services de traduction de nature simultanée soient fournis par le ministère du Procureur général de l’Ontario pour l’ensemble du procès dans cette cause, du 16 février au 9 mars 2021.»
Voilà l’ordonnance signée le 22 décembre dernier par la juge Sally Gomery, de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, dans le dossier Serge Brousseau c. La Cité collégiale et le Régime de retraite des collèges d’arts appliqués et de technologie (CAAT).
Interprétation simultanée ou consécutive?
L’interprétation simultanée est la traduction orale d’un discours à mesure qu’il se déroule.
L’interprète, habituellement installé dans une cabine insonorisée, entend au moyen d’un casque un discours qu’il traduit en temps réel. Dans le cas de l’interprétation consécutive, l’orateur s’exprime dans sa langue, l’interprète l’écoute, puis exprime le discours dans la langue cible.