Les étudiants comédiens du Collège Glendon ont présenté l’œuvre India Song de Marguerite Duras, au Théâtre Glendon, du 28 novembre au 1er décembre, sous la direction artistique de Guillaume Bernardi, coordonnateur du programme d’art dramatique de Glendon.
«L’œuvre raconte l’histoire immobilisée d’un amour au paroxysme du senti», selon l’auteure. Autour de cette passion, une autre histoire se vit, elle aussi paralysée dans une exacerbation quotidienne: celle de la famine et de la lèpre, mêlée à la chaleur humide de la mousson d’été aux Indes.
Nous sommes transportés à Calcutta dans les années 1930. Une réception mondaine a lieu à l’Ambassade de France, pendant laquelle le vice-consul de France à Lahore – en disgrâce à Calcutta – crie son amour à Anne-Marie Stretter, femme de l’ambassadeur français, devant l’Inde blanche qui regarde.
La dame se tient avec grâce au cœur de cette extrême passion, entourée de l’horreur indienne, dans un inépuisable silence, que des voix tentent de reproduire.
Ces voix s’élèvent, tantôt en français, en anglais ou langue indienne, ne s’adressant pas aux spectateurs. «Elles sont d’une totale autonomie. Elles parlent entre elles, ne savent pas être écoutées», raconte l’auteure.