Un élève du Collège Glendon «futur grand premier ministre»? L’affirmer serait indubitablement tabler sur des prédictions hasardeuses… Pour autant, les résultats du concours organisé par l’émission éponyme sur CBC ont laissé entrevoir l’éclosion d’un jeune talent du collège bilingue de l’Université York, Joseph Lavoie.
En décrochant une nette victoire au concours de «Futur grand premier ministre» organisé par la télévision publique canadienne le dimanche 18 mars, -Joseph Lavoie s’est offert une entrée remarquée dans le monde des médias, sinon celui de la politique.
À 23 ans, l’étudiant spécialisé en sciences politiques a su démontrer qu’il possédait de nombreuses qualités. Outre le sens de la répartie et plus généralement celui de la formule, il a fait montre d’une sérénité étonnante face au jury qui l’évaluait, à savoir pas moins de quatre anciens Premiers ministres du Canada. Brian Mulroney, Paul Martin, Joe Clark et Kim Campbell ont tour à tour questionné les quatre participants au sujet des projets qu’ils présentaient au concours, mais également sur des questions d’actualités.
Un exercice de style à travers lequel Joseph Lavoie a su se détacher de ses concurrents, comme il le souligne: «À ce niveau de la compétition, je pense que tous les projets présentés étaient plus ou moins pertinents. La première partie de l’émission était consacrée à ce dossier et nous avions les questions à l’avance et des fiches réponses. Dans la seconde moitié, des sujets libres ont été abordés par le jury et j’ai fait preuve d’un aplomb suffisant en apportant du contenu agrémenté de quelques plaisanteries. J’étais moi-même.»
En présentant un projet basé sur un soutien économique accru aux municipalités phares du pays, -Joseph Lavoie a séduit l’auditoire. S’appuyant sur la paralysie dont les métropoles souffrent actuellement, il a remis en cause certains fondements de la Constitution de 1867, soulignant le fait que le texte était adapté à un pays dont le moteur serait la ruralité. Alors qu’aujourd’hui plus de 80 % des Canadiens vivent en milieu urbain, il pense qu’une plus grande autonomie doit être laissée aux municipalités.