Jacob Jordaens (1593-1678) a obtenu de nos encyclopédies modernes ces têtes d’articles élogieuses: «À la mort de Rubens (1640) et de Van Dyck (1641), Jordaens fut considéré comme le premier peintre de sa ville natale.» (Larousse) «Plus encore que Rubens au génie plus universel, aux préoccupations humanistes plus avouées, ou que Van Dyck aux curiosités inquiètes, Jacob Jordaens est le peintre flamand par excellence.» (Universalis)
C’est assez dire que ce peintre mérite de retenir toute notre attention, d’autant que nous le connaissons mois bien que Rubens ou Van Dyck.
Une occasion unique nous est offerte d’enrichir nos connaissances grâce à une exposition exceptionnelle, si l’on a la possibilité de la voir au Petit Palais de Paris, ou au livre d’art qui l’accompagne et qui nous offre quelque 120 tableaux de cet illustre artiste.
Et si cette exposition est exceptionnelle, et de ce fait son catalogue l’est tout autant, c’est parce qu’il s’agit d’une grande rétrospective regroupant des tableaux provenant d’importants musées français et internationaux: Belgique, Russie, États-Unis, Suède, Hongrie, Israël, Espagne ou Autriche.
Elle permet d’évoquer la richesse et la diversité de l’inspiration de Jordaens, de ses célèbres portraits de famille aux grandes compositions religieuses, des fameux Proverbes illustrant des sujets populaires aux scènes de banquet, comme l’incomparable Le Roi boit, aux cartons de tapisseries, en passant par son goût pour le clair-obscur ou les maîtres flamands du siècle précédent. C’est vraiment une occasion unique qui nous est proposée.