John Van Burek reçoit un Silver Ticket Award pour l’ensemble de son oeuvre

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Publié 08/07/2008 par Guillaume Garcia

John Van Burek, fondateur du Théâtre français de Toronto et du Toronto’s Pleiades Theatre vient de recevoir un honneur tout particulier. Il a été honoré d’un Silver Ticket Award lors de la 29e cérémonie des Dora Mavor Moore Awards qui se tenait le lundi 30 juin au Toronto’s Winter Garden. Le Silver Ticket Award récompense les personnes qui ont excellé dans leur carrière théâtrale mais aussi ceux qui ont oeuvré pour le développement du théâtre canadien.

Présenté par la Toronto Alliance for the Performing Arts (TAPA), cet honneur est décerné chaque année par un comité de précédents honorés qui désigne le vainqueur. Après 35 ans passés dans les coulisses des théâtres, John Van Burek voit sa carrière couronnée par ce prix si particulier.

«J’avais été prévenu qu’il se passait quelque chose, mais je n’étais pas sûr de quoi il s’agissait. Je me doutais un petit peu et c’est une belle surprise, je suis très touché par ce prix qui a une valeur extraordinaire», déclare ce grand artiste du théâtre canadien. Ce prix lui permettra, à vie, d’avoir deux billets d’entrée pour tous les spectacles proposés par la TAPA, ce qui représente un gain pécunier appréciable.

Après avoir dirigé le Théâtre du P’tit Bonheur (rebaptisé Théâtre français de Toronto) pendant 20 ans, John Van Burek crée le Toronto’s Pleiades Theatre dont il est le directeur artistique depuis maintenant 11 ans. En totalité, il a dirigé plus d’une centaine de pièces et d’opéras.

L’homme joue de ses multiples talents et traduit également beaucoup de théâtre francophone en anglais. Traducteur officiel de Michel Tremblay, il fut aussi le premier à introduire les textes de Marivaux dans la culture anglophone et, l’an passé, il présentait, pour la première fois à Toronto l’adaptation anglaise du Malade imaginaire de Molière: Dying To Be Sick.

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Cette pièce jouée au Toronto’s Theatre Center a été une grande découverte pour le public anglophone. «Il faut que les personnages soient suffisamment complexes pour que les jeux de mots ne représentent plus l’intérêt principal. Pour Marivaux, les jeux de langues sont très fins, c’est un grand défi que de le transposer en anglais», explique-t-il.

Après toutes ces années passées à jouer, traduire, mettre en scène des pièces de théâtre, John Van Burek se permet de comparer le théâtre francophone du théâtre anglophone: «Il y a une idée plus utilitaire du théâtre chez les anglophones, on respecte plus l’intention de l’auteur. Pour le théâtre francophone, on est plus prêt à jouer avec l’histoire, parfois on se sert de l’idée comme d’un prétexte.»

Au final chaque voie a ses avantages et ses inconvénients, et heureux peut-être John Van Burek de pouvoir passer de l’une à l’autre en une simple pirouette. Chapeau bas l’artiste.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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