En 13 mois sur place, Jean-Luc Marchessault, consultant torontois en sécurité et en gestion des risques, a formé plus de 400 membres et volontaires de la Police nationale haïtienne à l’évaluation et la planification de la gestion des risques. Rentré au pays il y a quelques semaines, il nous livre son expérience et reste positif sur le sort d’Haïti où il a assisté à de «petites victoires».
En 2011, après la fin d’un contrat en collège communautaire, Jean-Luc Marchessault, ancien enquêteur au Service canadien du renseignement de sécurité, s’est vu proposer une mission en Haïti par Emergency Preparedness Consultants, firme engagée par l’Ambulance Saint-Jean pour mettre en place les structures de gestion de risques à Port-au-Prince et en Haïti, en parallèle à une autre formation de secourisme.
Le choc de l’arrivée
«À ce moment-là, plein de choses se sont passées dans ma tête, la famille, etc. Mais j’ai dit oui. J’étais prêt à relever le défi, mais c’était conditionnel à ce que ma femme allait dire! Elle me connaît bien et elle savait que si je n’acceptais pas le défi je le regretterais toute ma vie», dit Jean-Luc Marchessault, rencontré dans un café dans l’est de Toronto.
Il part pour Haïti en novembre 2011 et vit un choc culturel intense. «On pense à sa famille dans les premiers jours, on a le cafard, mais il faut faire le travail», dit Jean-Luc, qui a eu deux semaines sur place pour régler les affaires courantes avant de véritablement commencer à donner ses cours.
Là, il peut prendre toute la mesure des dégâts et de ce qui reste à faire, malgré l’année et demie qui s’est écoulée depuis la catastrophe qui a ravagé l’île.