Ambitieux, travaillant, vif d’esprit: des qualificatifs qui collent à la peau de Gerard Kennedy. Pourtant, cet ancien ministre de l’Éducation de l’Ontario et actuel candidat à la course au leadership du Parti libéral du Canada n’attire pas l’attention des médias depuis le début de la course.
Peu connu à l’extérieur de l’Ontario et souffrant d’un manque de charisme face à ses adversaires Ignatieff et Rae, Gerard Kennedy ne semble pas détenir le profil du vainqueur. Mais voilà qu’au terme du «super week-end» d’il y a deux semaines au cours duquel les délégués au Congrès d’investiture du Parti libéral ont été élus, Kennedy s’est hissé en troisième position, doublant de justesse Stéphane Dion.
«C’est difficile pour les médias nationaux d’admettre que c’est possible qu’il y ait des gens de qualité au niveau provincial, avance-t-il en entrevue en guise d’explication. Je veux d’abord convaincre les militants libéraux, après les médias et ensuite le public.»
Invité du Club canadien de Toronto la semaine dernière, Gerard Kennedy a exposé sa vision pour l’avenir du pays et de son parti.
Il a tenu, d’entrée de jeu, à affirmer son attachement à la langue et à la culture française, soulignant au passage la présence de sa femme, Ginette Arsenault-Kennedy, d’origine acadienne, et l’éducation en français que suivent ses enfants à Toronto. «J’admets que je n’utilise pas toujours les meilleures expressions pour m’exprimer en français, mais je comprends les besoins des francophones», a-t-il lancé.