Jack Layton serait fier de son parti

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Publié 25/07/2012 par Joan Bryden (La Presse Canadienne)

à 22h37 HAE, le 24 juillet 2012.

OTTAWA – La fierté. C’est le terme qu’utilisent invariablement les néo-démocrates pour décrire le sentiment qu’aurait éprouvé Jack Layton s’il avait pu constater l’évolution de son parti.

L’univers du Nouveau Parti démocratique (NPD) a été ébranlé il y a un an, cette semaine, lorsqu’un Jack Layton squelettique, combattant déjà un cancer de la prostate, a démissionné de son poste de chef pour consacrer ses dernières énergies à combattre une autre forme éventuellement mortelle de la maladie.

Sentant que la fin était proche pour le populaire politicien, des analystes ont prédit un destin similaire au parti lui-même, qui avait arraché le statut d’opposition officielle quelques mois auparavant pour la première fois en 50 années d’existence.

Sans M. Layton, avaient affirmé ces spécialistes, la percée historique du NPD au Québec s’évaporerait. Le nouveau caucus, dominé par des gens inexpérimentés dont les victoires ont été qualifiées de coups du hasard, serait en détresse. L’élection suivante verrait le retour d’un modèle de vote traditionnel, avec le NPD relégué en troisième ou quatrième place derrière les conservateurs, les libéraux et le Bloc québécois.

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Un an plus tard, toutefois, le NPD est au coude à coude, voire même légèrement en avance, sur les conservateurs dans les sondages, solidifiant la perception voulant qu’il s’agisse de la seule alternative crédible au gouvernement. La base québécoise du parti s’est quant à elle solidifiée sous le nouveau leadership du Québécois Thomas Mulcair.

L’ancien premier secrétaire de M. Layton, Brad Lavigne, affirme que son défunt patron serait «très content» du fait que les néo-démocrates aient traversé une période difficile — la campagne à la chefferie de sept mois — et que le parti en soit ressorti grandi.

Lorsque M. Layton a organisé sa dernière conférence de presse, il prévoyait être de retour au travail six semaines plus tard, a déclaré l’ancien président du parti, Brian Topp. Mais plus l’été avançait — et plus le cancer progressait —, plus Jack Layton consacrait son temps à s’assurer que ce qu’il avait bâti se poursuivrait après son départ.

M. Layton est décédé le 22 août 2011. Il avait 61 ans.

Comment les néo-démocrates ont-ils transformé une tragédie en triomphe?

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M. Mulcair reçoit de bons mots pour ses efforts visant à guérir les plaies ouvertes lors de la course au leadership, pour avoir tenu tête au premier ministre Stephen Harper, et pour avoir amplifié le contraste entre le NPD et les conservateurs sur des questions comme les sables bitumineux.

Au dire de Brad Lavigne, toutefois, les membres du parti méritent eux aussi de voir leurs efforts reconnus en raison de leur détermination sans faille depuis la dernière élection à faire en sorte que rien ne puisse les empêcher de saisir l’opportunité de former le gouvernement lors du prochain scrutin.

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