«L’Iran vit un moment gandhien» selon Ramin Jahanbegloo, philosophe iranien spécialiste du Moyen-Orient, professeur de Science politique à l’Université de Toronto. Accusé par l’Iran de préparer une révolution de velours, il y fut emprisonné durant quatre mois en 2006. L’Express l’a rencontré afin de faire le point sur la situation du pays.
Le président iranien est élu au suffrage universel direct. Il est assujetti au Guide de la République Islamique qui est nommé à vie par l’Assemblée des experts, composée de membres religieux élus au suffrage universel direct.
C’est à la suite d’un référendum national que l’ayatollah Rouhollah Khomeiny, leader de la révolution islamique de 1979 ayant mis fin à la monarchie du Shah, est devenu le premier Guide suprême, jusqu’à sa mort en 1989. L’ayatollah Ali Khamenei, président de 1981 à 1989, lui a succédé.
Ramin Jahanbegloo nous éclaire sur les particularités de la situation actuelle du pays: «Pour la première fois le Guide suprême s’est mêlé directement aux élections alors qu’il devait être au dessus des partis. Il est en position de crise de légitimité. Khomeiny, lui, n’a jamais été dans cette position», explique-t-il.
Pour quelles raisons s’est il mêlé aux élections?