Nous vivons dans une société submergée par les médias électroniques. «C’est une véritable révolution qui se passe autour de nous et, avec nous», assure le Dr Daniel Doz. Doyen de la Faculté de communication et de design de l’Université Ryerson de Toronto, le conférencier au déjeuner-causerie du Club canadien du 19 mai a lancé des pistes de réflexion sur la place du Web dans nos vies.
Le Dr Doz a su rendre son allocution intéressante et vivante en la ponctuant d’anecdotes. Fin gourmet, il raconte être à la recherche de «l’ultime mousse au chocolat». C’est à cette fin qu’il a tapé «meilleure mousse au chocolat du monde» sur le moteur de recherche Google. Sa requête a obtenue 1 800 000 résultats!
Au delà de l’anecdote c’est un réel questionnement qu’il anticipe: «Comment choisir, comment sélectionner, aujourd’hui la vrai question est de choisir une réponse». Pour le spécialiste, le tout Web engendre des impacts sociaux, économiques et humains sur lesquels il faut se questionner.
Une évolution rapide mais inégale
Le Web est entré dans nos vies en très peu de temps. Si le premier réseau Internet date de 1969, son utilisation par le commun des mortels n’a que 15 ans. Depuis, les nouveau moyens de communication ne cessent de s’améliorer. Mais l’accès est encore source d’inégalités.
«Si le monde était un village global de 100 habitants, l’électricité serait coupée la moitié du temps. Or, on ne peut utiliser la communication Web sans électricité. Le fossé se creuse entre ceux qui y ont accès et les autres. Cela crée des tensions et des inégalités qu’il faut surveiller.»