Les principaux droits linguistiques des résidents de plusieurs provinces canadiennes sont énumérés dans l’une ou l’autre des lois constitutionnelles du pays. C’est le cas entre autres du Manitoba, du Nouveau-Brunswick et du Québec. Le temps est-il enfin venu d’inscrire dans la Constitution canadienne les droits linguistiques des Ontariens?
En 1971, lors des négociations sur le projet de Charte de Victoria, l’Ontario était disposée à accepter d’inscrire dans la Constitution les droits linguistiques des Ontariens.
À ce moment-là, le premier ministre John Robarts acceptait que l’Ontario adhère à des dispositions linguistiques similaires à celles que le Nouveau-Brunswick a accepté et qui sont maintenant le deuxième paragraphe des articles 16, 17, 18, 19 et 20 de la Charte canadienne des droits et libertés: le statut du français et de l’anglais dans la province, le droit d’employer l’une ou l’autre de ces deux langues dans les débats et travaux de la Législature, la publication des lois provinciales dans les deux langues, le droit d’employer ces deux langues devant les tribunaux provinciaux et le droit d’obtenir des services provinciaux dans ces deux langues.
Le premier ministre Robarts a fait preuve de beaucoup de courage en prenant cette position puisque qu’en 1971, la législation ontarienne reconnaissait seulement les droits linguistiques de la population anglophone.
Aujourd’hui, la législation ontarienne reconnaît à la fois les droits linguistiques la population anglophone et de la population francophone, mais il ne s’agit pas là de garanties constitutionnelles.