Infestation de punaises de lit: des vampires miniatures

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 25/01/2011 par Vincent Muller

«En 1999 je recevais 2 appels par an pour des punaises de lit, maintenant j’en ai 6 ou 7 par jour!», explique Carlo Panacci qui possède une entreprise de désinsectisation à Toronto. Parfois difficiles à débusquer les punaises de lit semblent particulièrement apprécier Toronto où leur prolifération est connue depuis plusieurs années. Le gouvernement provincial s’est enfin décidé à agir en annonçant la semaine dernière un appui financier aux Bureaux de santé publique de la province.

Se délectant de votre sang, c’est quand vous dormez que les punaises de lit ont tout le temps de déguster leur mets favori.

Pas seulement dans les matelas

Et comme leur nom ne l’indique pas, ces mini vampires qui provoquent de douloureuses démangeaisons n’élisent pas domicile seulement dans les matelas, bien qu’il s’agisse de leur espace de prédilection. On peut aussi les retrouver sur les moquettes, les chaises, les oreillers…

Ce monstre roux et ovale, mesurant environ 5 millimètres, peut rapidement devenir votre pire cauchemar, car il peut être très difficile de s’en débarrasser.

«Les punaises de lit font paniquer les gens», selon Carlo Panacci dont l’entreprise Cain Pest Control est spécialisée dans la désinsectisation. «Quand j’ai reçu mon premier appel pour ça, en 1998, on n’avait jamais reçu de formation sur les punaises de lit. Maintenant, on nous appelle principalement pour ça, avant les souris et les cafards».

Publicité

L’entreprise est amenée à intervenir aux quatre coins de la ville et dans tout type de bâtiments.

«Ça va du foyer à la villa, en passant par les condominiums ou les HLM, ainsi que les bâtiments publics comme les hôpitaux, les résidences universitaires, les hôtels…»

Selon le professionnel, les infestations semblent être plus nombreuses dans les zones densément peuplées, les insectes ayant plus souvent l’opportunité de passer d’un bâtiment à un autre puisqu’en plus de les nourrir, nous les transportons également.

Difficile de rassembler des données

Il reste cependant assez difficile de rassembler des données précises concernant la prolifération des punaises, la principale raison étant que les infestations ne sont pas forcement reportées aux services de santé publique: «Il n’y a pas d’obligation de rapporter les infestations de punaises a aucune autorité parce qu’il y a un haut de degré de stigmatisation qui leur est associé, il a donc toujours été difficile de rassembler des données valables sur le volume et la fréquence de ces infestations», explique David Jensen, de la Direction des communications du ministère de la Santé et des soins de longue durée.

Cependant, d’après les chiffres de Santé publique Toronto, probablement largement en dessous de la réalité, 46 cas on été reportés en 2003 contre 1500 en 2009.

Publicité

Si le problème est connu à Toronto depuis le milieu des années 2000, et a déjà fait plusieurs fois l’objet de couvertures médiatiques, ce n’est qu’en septembre que l’on a commencé à le prendre au sérieux avec le «Sommet de la punaise» organisé par le député provincial Mike Colle.

Site d’information et aide de la province

C’est suite à cette initiative que la province a mis en place le site internet bedbugsinfo.ca et mis 5 millions de dollars à disposition des 36 Bureaux de santé publique de la province.

Les Bureaux de santé publique pourront avoir recours à ces fonds afin d’offrir de l’information sur le problème, notamment aux personnes les plus vulnérables (personnes âgées, personnes atteintes de problèmes mentaux ou toxicomanes) et aideront à inspecter les habitations pour définir s’il s’agit effectivement de punaises et donner l’aide appropriée. L’information est primordiale afin d’identifier et de s’attaquer rapidement à une infestation avant que les punaises répandent leurs œufs un peu partout. Le prix et le temps qu’il vous faudra pour vous en débarrasser dépendront de l’ampleur du problème.

«On doit parfois revenir plusieurs fois», explique Carlo Panacci, «ça coûte 350 à 450 dollars pour une maison de taille moyenne et on offre une garantie de un an», continue-t-il, ajoutant qu’il est assez difficile de s’en débraser.

D’autres facteurs entrent en compte, comme le type de revêtement de sol: plus il y a de moquettes, plus il y sera difficile de se débarrasser des punaises.

Publicité

Comment s’en débarrasser

La plupart des professionnels vaporisent du perméthrine, un composé résiduel qui reste actif environ 6 semaines puisqu’il est impossible de toucher immédiatement toutes les punaises qui sont en général bien cachées et difficiles à détecter. Selon Carlo Panacci, il faut attendre environ 24 heures pour que les punaises meurent.

Pour réduire les risques d’infestations, il est conseillé de ne pas encombrer les pièces, de passer régulièrement l’aspirateur, y compris sur les matelas.

Il faut aussi inspecter régulièrement les lis, notamment au niveau des coutures, du rembourrage et des crevasses du matelas ainsi que le sommier et le cadre. Les canapés, fauteuils chaises, tapis et moquettes doivent faire l’objet de la même attention.

Le site www.Bedbugsinfo.ca met à disposition de nombreuses informations sur les moyens de prévention ainsi que sur les différentes façons de remédier au problème.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur