Incursion dans l’univers mythique des Samouraï

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 04/06/2012 par Paul-François Sylvestre

Un guerrier peut-il être à la fois redoutable, féroce, cultivé et raffiné? Oui s’il s’agit d’un Samouraï de la période Edo (1603-1868). On peut voir tout leur apparat en visitant l’exposition Samouraï – chefs-d’œuvre de la collection Ann et Gabriel Barbier-Mueller au Musée de la civilisation, à Québec, jusqu’au 27 janvier prochain.

On nous propose une incursion captivante dans l’univers mythique de ces guerriers japonais maintes fois représentés au cinéma, dans la littérature, les jeux vidéo et les mangas.

Le visiteur peut voir plus de 150 ensembles, dont 22 armures complètes, et une panoplie d’accessoires fabuleux: sabres, arc, flèches, lances et armes à feu.

Réalisée en collaboration avec The Ann et Gabriel Barbier-Mueller Museum de Dallas, cette exposition a été qualifiée de «spectaculaire» par Le Monde. Paris-Match a parlé de «la plus belle collection au monde».

Un vêtement sophistiqué

L’ensemble de vêtements d’un Samouraï comprend, une sous-jupe, une jupe, une cuirasse, des manches, des épaulières, des jambières, un collier, un manteau, un casque et un masque.

Publicité

Certains de ces ensembles peuvent peser entre 10 et 20 kg, ce qui est très léger comparativement aux versions européenne ou perse.

Une armure comporte toute une variété de matériaux: fer, cuivre, or, bronze, brocart, cuir, soie, pierres précieuses ou semi-précieuses, plus une ancienne pièce souvent incorporée à la nouvelle armure. Le cheval aussi est «habillé» avec élégance.

Des casques d’un mètre de hauteur

Les casque épousent diverses formes et atteignent parfois un mètre de hauteur! L’un d’eux semble avoir le panache d’un orignal. Un autre casque est composé de 62 plaques et doté d’un impressionnant maedate (ornement frontal) en forme de dragon.

Les costumes en montre ont le plus souvent servi dans des défilés, processions cérémonielles ou parades militaires. Par la qualité de leur amure et monture, les Samouraï affichaient alors autant leur statut que leur richesse.

Des artistes maîtres et des artisans de neuf grandes écoles du Japon ont fabriqué les vêtements d’un grand nombre de Samouraï.

Publicité

Quant aux armuriers et forgerons japonais, leur habileté a permis rapidement de copier l’arme à feu et de l’adapter.

Un fusil peut avoir une crosse aux nombreuses incrustations: lion, écusson floral et chrysanthèmes, avec un canon rehaussé d’armoiries familiales et d’une feuille de vigne.

Trois cavaliers imposants

La pièce la plus imposante (mais pas la plus colorée) de l’exposition est celle de trois cavaliers samouraïs prêts au combat dans leurs armures complètes et montés sur leurs chevaux eux-mêmes parés de leurs plus beaux atours de guerre.

C’est la première fois qu’une exposition de cette envergure est présentée au Canada. Elle reflète à la fois une histoire pleine de fureur, de code d’honneur et… d’art.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur