Le 31 décembre 2005, Big Ben aurait dû sonner 13 coups à minuit, car la journée a compté une seconde de plus, ajoutée à cette dernière heure. Personne ne s’en est aperçu, à l’exception de ceux qui se préoccupent de la mesure précise du temps, scientifiques ou industriels, car cet «événement» n’a pas fait la une des journaux.
Mais pourquoi le Service international de la rotation terrestre de l’Observatoire de Paris a-t-il pris une telle décision?
La mesure du temps préoccupe les humains depuis bien longtemps, pour se repérer dans la journée. Le soleil a d’abord servi de repère avec des instruments fort anciens comme le gnomon, un bâton planté en terre verticalement, dont la longueur de l’ombre permettait de repérer l’heure au soleil. Le cadran solaire en dérivera. Le plus ancien connu est égyptien et date de 1500 avant notre ère.
De nos jours, le soleil ne sert plus que de référence lointaine à nos journées, puisque nos montres, horloges et autres appareils n’ont plus besoin de lui pour nous donner l’heure, une heure plus précise que celle des clepsydres, sabliers, horloges hydrauliques, bougies et autres instruments anciens de la mesure du temps.
La division du jour en 24 heures est d’origine ancienne. Depuis fort longtemps, on a divisé la journée en périodes. Les Babyloniens utilisaient un système de numération à base 60 et comptaient de 60 en 60 (60 est très commode car il admet beaucoup de diviseurs) ou en ses sous-multiples. La journée était divisée en 6 périodes: trois du lever du soleil à son coucher et trois du coucher au lever, des périodes variables selon les saisons.