Plusieurs membres de l’état-major des Forces armées canadiennes ont participé cette année à la parade de la fierté gaie à Ottawa, signe que les temps changent et que la Défense du pays passe maintenant par l’inclusion, la diversité et de multiples accommodements visant à garder les troupes heureuses et motivées.
«C’est une révolution», a indiqué jeudi midi au Club canadien de Toronto le lieutenant-général Alain Parent, vice-chef d’état-major par intérim depuis le printemps dernier, qui assure que les Forces armées canadiennes atteignent déjà leur objectif de recruter au moins 25% de femmes.
La nouvelle politique de Défense dévoilée le 7 juin par le ministre Harjit S. Sajjan – une semaine seulement après la prise de fonction du lieutenant-général Parent à Ottawa, après des passages au NORAD au Colorado et à l’OTAN en Italie – se veut axée sur les besoins d’épanouissement de ses soldats, «qui pourront quitter l’armée pour aller étudier ou travailler en sachant qu’ils pourront revenir poursuivre leur carrière, ou qui pourront demander une affectation moins mobile pour que leurs enfants aillent à la même école pendant quelques années…»
Il invite aussi les passionnés d’informatique à s’intéresser aux Forces canadiennes, puisqu’elles doivent désormais aussi protéger le pays de cyberattaques. «Pas besoin pour ça de savoir courir avec un fusil et 100 livres d’équipement sur le dos.» Les Forces armées canadiennes viennent d’ailleurs tout juste de créer le nouveau poste de «cyberopérateur».
Souvenir
En cette semaine du Souvenir, l’ancien pilote d’hélicoptère a fait remarquer que les commémorations de l’Armistice (ce samedi 11 novembre) touchent désormais tous les militaires qui, depuis le 11 septembre 2001, mènent une «guerre permanente» contre le terrorisme, et non plus seulement les vétérans des deux grandes guerres mondiales et des conflits en Corée, Bosnie, Afghanistan, Irak.