Inauguration officielle de la Maison d’hébergement pour femmes

Dix années de travail portent fruits

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Publié 15/10/2013 par Alice Fabre

«J’ai beau être bilingue, quand je suis malade, je suis malade en français!» C’est par ces mots que Paul Genest, sous-ministre délégué aux Affaires francophones, a inauguré la Maison d’hébergement pour femmes francophones, située dans l’est de la ville, le mardi 8 octobre.

Il a ajouté qu’offrir des services en français pour ces femmes qui traversent une période de vulnérabilité émotionnelle est capitale.

Réunis au Hub de Centraide à Scarborough, les acteurs de la Maison et leurs invités ont officiellement célébré l’ouverture, l’hiver dernier, du premier lieu d’hébergement pour les femmes victimes de violences conjugales, et leurs enfants.

Chaque femme francophone qui désire sortir d’une situation de violence peut y être hébergée. La Maison met aussi à disposition des femmes des services pour les conseiller et les orienter vers les organismes compétents.

Pour beaucoup de personnes présentes ce jour-là, cette inauguration représentait l’achèvement d’un travail de dix années. Certains parlaient même de «rêve qui se réalise enfin».

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Madeleine Meilleur

Une visite de la Maison (dont l’adresse doit rester confidentielle pour des raisons de sécurité) avait lieu le matin, au cours de laquelle Madeleine Meilleure, ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels et ministre aux Affaires francophones, a affirmé la nécessité de structure comme celle-là pour combattre les violences faites aux femmes.

«Madeleine Meilleur a beaucoup œuvré pour l’ouverture de la Maison, nous lui en sommes infiniment reconnaissantes», s’exclame Adama Touré, coordonnatrice des programmes de la Maison.

«Avec l’ouverture de cette maison, l’Ontario montre une fois de plus son leadership dans l’ouverture de services en français pour prévenir ces violences faites aux femmes», a déclaré la représentante d’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes.

Collaboration bilingue

C’est Nathalie Dufour-Séguin, présidente du Conseil d’administration, qui a présenté la Maison, à l’aide d’une vidéo expliquant le processus d’accueil des femmes en difficultés.

Se tournant vers Mitzie Hunter, députée provinciale pour Scarborough Guildwood, et Kevin Pal, directeur du bureau régional du ministère des Services sociaux et communautaires et du ministère des Services aux enfants et aux jeunes, Jeanne-Françoise Mouè, directrice de la Maison, a remercié les partenaires anglophones du projet.

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«Nous apprenons beaucoup de l’expérience des femmes anglophones dans le domaine des violences conjugales», a-t-elle affirmé. D’où cette inauguration bilingue, démontrant la volonté pour la Maison de collaborer avec les services anglophones.

La députée a prononcé quelques mots au nom du gouvernement de l’Ontario. «En tant qu’immigrante moi-même, je sais à quel point il est important d’avoir un lieu d’accueil en cas de graves difficultés.»

En effet, un grand nombre des femmes hébergées sont issues de l’immigration.

Pour une membre du conseil d’administration, la prochaine étape est maintenant de développer la visibilité de la Maison dans Toronto. «La maison est venue combler un vide. Elle propose l’espace d’harmonie nécessaire à toute période rude de transition. »

Ouverte depuis février 2013, la Maison a atteint sa pleine capacité en huit mois, soit 20 lits. Elle a vu passer entre ses murs près de 19 femmes et 27 enfants.

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