Immigration: le ministre n’a pas calmé les inquiétudes de la FCFA

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Publié 14/04/2015 par l-express.ca

Les propos du ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration devant le Comité permanent des langues officielles des Communes, la semaine dernière, «ne changent absolument rien aux vives préoccupations ni aux attentes de la FCFA», a commenté la présidente du lobby francophone hors Québec, Marie-France Kenny.

La Fédération des communautés francophones et acadienne maintient qu’il faut «un coup de barre immédiat» du gouvernement en matière d’immigration francophone si on veut éviter un «désastre démographique».

«Nous avons écouté ce que le ministre Chris Alexander avait à dire au Comité le 7 avril, mais honnêtement, les propos du ministre ne nous ont rien appris.»

La FCFA se questionne toujours «sur la vision du ministère et la volonté de mettre en place une stratégie spécifique aux communautés francophones et acadienne».

«Selon les propos du ministre, il y a même matière à se demander si on reconnaît qu’un problème existe», a déploré Marie-France Kenny.

Il y a deux semaines, la FCFA a dénoncé devant le Comité le fait que depuis plus de 20 ans, le Canada accueille moins de 2% d’immigrants francophones à l’extérieur du Québec, comparativement à plus de 98% d’immigrants d’expression anglaise.

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La présidente de la FCFA a commenté, à cette occasion, qu’on voudrait éliminer la francophonie par attrition qu’on ne s’y prendrait pas autrement!

«Au cours des dernières années, on a coupé les programmes et les incitatifs qui nous donnaient un certain avantage au niveau de l’immigration. Et là, on apprend que dans Entrée express, l’outil qu’on tente de nous vendre depuis trois ans comme la réponse pour l’immigration francophone, on n’a même pas le moyen de savoir si un immigrant est de langue française ou non», avait déclaré Mme Kenny.

«Nous maintenons ce que nous avons dit au Comité. Si on veut des résultats en matière d’immigration francophone, il faut un plan cohérent avec des mesures qui tiennent compte des réalités de nos communautés, et des incitatifs qui fassent en sorte que les employeurs recrutent des immigrants francophones. À ce chapitre, nous sommes toujours en attente.»

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