C’est avec «stupéfaction» que la FCFA, le lobby politique des francophones au Canada anglais, a appris, la semaine dernière, la décision du gouvernement fédéral de mettre fin dès le 30 septembre au programme Avantage significatif francophone, simplifiant le processus d’embauche de travailleurs immigrants qualifiés d’expression française.
C’est un «recul majeur», a déploré la présidente Marie-France Kenny. «On retire à nos communautés le seul outil dont elles disposent pour aller chercher des résultats tangibles en matière d’immigration francophone.»
Ces critiques acerbes contrastent avec les bravos et les accolades qui avaient accueilli, quelques jours plus tôt, l’engagement du ministre fédéral de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, de lancer au cours des prochains mois des consultations relativement à l’immigration francophone au Canada anglais.
Le bureau du ministre a répondu qu’on s’y prendra «autrement» – sans préciser davantage – pour atteindre les mêmes objectifs.
Le milieu associatif francophone hors Québec relève que le gouvernement fédéral a aussi éliminé en 2012 l’enveloppe financière qui permettait aux communautés de participer au forum emploi Destination Canada, qui a lieu chaque année en France et en Belgique.