Le projet de loi C-31 relatif à l’immigration vient d’être adopté en deuxième lecture à la Chambre des Communes. Si elle entrait en vigueur, cette loi engendrerait de nombreux changements pour les demandeurs d’asile et permettrait au Canada d’expulser des réfugiés ayant obtenu un statut de résident.
Élaboré par les conservateurs, le projet de loi C-31 a été présenté à Ottawa comme permettant de réduire les délais de traitement des dossiers des demandes d’asile et d’empêcher les abus du système d’aide sociale du pays.
Soucieux d’informer les immigrants, le Centre francophone organisait samedi au YMCA de la rue Grosvenor un forum, pour présenter les points importants du projet de loi.
La conférence était animée par Aissa Nauthoo et Azadeh Tamjeedi, avocates et notaires, Zoë Zeng, stagiaire en droit et Christophe K. Mutonji, travailleur juridique communautaire. En parallèle de ce projet de loi, la Loi C-11, loi sur des mesures de réforme équitables concernant les réfugiés (LMRER), entrera en vigueur dès le 29 juin.
Une liste de pays sûrs
Le gouvernement établira une liste de pays d’origine désignés comme étant sûrs (POD) et ne présentant pas un risque pour la population locale. Selon la Loi C-11, cette liste de POD sera élaborée par des experts.