Il n’existe pas d’île de plastique dans l’océan Pacifique. Il y a, par contre, des quantités énormes de déchets de plastique. C’est tout aussi dangereux pour la vie marine… mais beaucoup moins intéressant pour les photographes.
Une océanographe de l’Université d’État de l’Oregon a jeté un pavé dans la mare le 5 janvier, en publiant un communiqué de presse — pas une étude — intitulé on ne peut plus clairement: «La poubelle océanique est loin d’être aussi grosse que l’ont décrit les médias».
Angelicque White voulait ainsi attirer l’attention sur ce qu’elle appelle une «exagération» qui risque, selon elle, de nuire aux sciences de l’environnement. Le problème n’est pas une absence de déchets de plastique: ils sont bel et bien là, et «il ne fait aucun doute que la quantité de plastique dans les océans est troublante».
Mais ces métaphores d’un «continent de plastique faisant deux fois le Texas» ou de «plastique en quantité supérieure au plancton» n’ont aucun ancrage dans la réalité.