«Il y a un manque d’infrastructures de base»

Angus Toulouse réélu par les chefs des premières nations de l’Ontario

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Publié 21/07/2009 par Vincent Muller

«Le gouvernement fédéral ne remplit pas ses obligations en matière d’éducation», explique Angus Toulouse, Chef autochtone de l’Ontario, réélu pour un second mandat de trois ans le 8 juillet dernier. Le Chef régional est élu par les différents chefs des communautés autochtones de l’Ontario et a pour fonction d’harmoniser le dialogue entre ces communautés et les gouvernements provincial et fédéral.

Interrogé par L’Express concernant son premier mandat, Angus Toulouse explique qu’il s’est attaché à «confirmer la vision et les principes de l’organisation en Ontario et à clarifier les rôles et les responsabilités de chacun» dans le but de renforcer l’organisation des Chefs de l’Ontario et le dialogue avec les gouvernements.

Il récolte aujourd’hui le fruit de son travail puisqu’il a été réélu, face à Bentley Cheechoo et Larry Jourdain, lors de la Conférence des chefs de tout l’Ontario qui s’est étalée sur deux jours, les 8 et 9 juillet derniers.

Lors de cette conférence ont été discutés certains points qui seront au programme du nouveau mandat du Chef régional. Parmi ces sujets, le virus H1N1. Les communautés autochtones du pays sont davantage touchées par le virus, spécialement dans le Manitoba. Il est donc important pour les chefs de l’Ontario d’élaborer une stratégie de lutte contre la propagation de l’épidémie dans leurs communautés.

«Les infrastructures et les conditions de vies dans certaines réserves facilitent la transmission des virus», explique Angus Toulouse. «Souvent, les maisons en réserves sont surchargés, donc les maladies se transmettent plus facilement, à certains endroits il n’y même pas l’eau courante.» Et pour couronner le tout: «Il y a un manque au niveau des infrastructures de base, notamment en matière de santé», ajoute-t-il.

Une partie de sa mission consiste donc à faire en sorte que les communautés autochtones obtiennent les moyens de mettre en place certaines infrastructures selon leurs besoins respectifs, que ce soit des écoles, des centres de santé ou de meilleures connections Internet.
L’une des priorités pour Angus Toulouse sera d’améliorer l’accès à l’éducation. «Selon la Loi sur les Indiens, le gouvernement fédéral doit fournir les ressources et les infrastructures.

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Or les calculs montrent que le budget par enfant en réserve est de 3000 $ à 5000 $ de moins qu’un enfant hors réserve», affirme le Chef régional.

«Il y a un fossé important en matière d’éducation entre autochtones et non-autochtones, et il est difficile de le combler sans investir dans la construction de nouvelles infrastructures.»

Malgré avoir mis en avant la question de l’éducation lors de son entretien avec L’Express, Angus Toulouse considère que toutes les problématiques auxquelles font face les communautés autochtones sont aussi importantes.

Lorsqu’on lui demande d’en évoquer certaines, la liste semble être longue. Ainsi, le porte-voix des communautés autochtones de la province dialoguera avec le gouvernement concernant, entre autres, les questions du partage des recettes provenant de l’exploitation des ressources, la participation à l’activité économique générée par les activités minières, les problèmes de terres, la protection de l’environnement ou encore la préservation de certains droits en matière de taxes.

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