Deux vastes études, menées auprès de plus de 11 000 patients chacune, et publiées début octobre, ont conclu que l’hydroxychloroquine ne diminuait pas le taux de mortalité de la CoViD-19, et ne réduisait pas la durée des séjours hospitaliers.
Est-ce le mot de la fin, pour ce traitement peu cher, mais controversé? Pas complètement.
Didier Raoult
En février et mars derniers, le microbiologiste Didier Raoult, de l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, annonce dans deux vidéos qui seront abondamment partagées sur les réseaux, qu’un traitement à l’hydroxychloroquine — un produit peu coûteux utilisé contre la malaria – aurait fait disparaître, en quelques jours à peine, la charge virale détectée chez 100% des patients atteints de la CoViD-19.
Mais depuis, la controverse fait rage. D’une part, l’étude initiale ne portait que sur un petit échantillon (26 personnes), et les données fournies sur les patients étaient incomplètes.
Et les publications ultérieures de l’équipe française, sans groupe témoin avec lequel on aurait pu comparer les résultats obtenus, sont demeurées d’autant plus suspectes que les chercheurs de Marseille n’ont pas rendu accessibles les dossiers médicaux des patients traités.