Hong Kong propose une fusion constante mais subtile des cuisines orientales et occidentales, de même qu’un creuset des cuisines chinoises, avec des arrivages alimentaires exceptionnels qui font que tout y est frais, tout le temps. Fait moins connu en Occident, les gens de Hong Kong admirent beaucoup la culture japonaise (depuis que le Made in Japan a surclassé le Made in Hong Kong dans les années 1960). L’obsession japonaise de la propreté en cuisine se reflète donc beaucoup à Hong Kong, ce qui est très rassurant pour des Occidentaux.
Autre obsession bien positive: l’alliage des vins et des mets depuis que Hong Kong a aboli les taxes sur le vin, faisant en sorte que quelque 20 000 vins sont proposés à Hong Kong, généralement moins chers que dans leur pays d’origine (beaucoup de Français vont désormais boire leurs propres vins ici, qu’ils ne peuvent pas trouver ou se payer en France…).
On dit généralement que les plats chinois vont bien avec des vins de cépage alsacien/allemand gewürztraminer, et c’est souvent le cas, mais les Chinois de Hong Kong cherchent avec une insistance festive les meilleurs alliages vins/plats – voici une combinaison intéressante dont ils raffolent : dim sum et champagne…
Un grand importateur de vins européens a fait de l’alliage vins/plats sa passion, et la raison d’être de son restaurant Uncle Moustache (oui, le monsieur a une fort belle moustache).
Des tables d’hôtes gourmandes permettent d’y passer des heures à essayer de petits plats accompagnés de vins alliés. La cuisine d’Uncle Moustache est également fort bonne. On y propose notamment des crevettes au durian reconnues par la communauté gastronomique hong kongaise. Le durian, c’est «le roi des fruits» en Asie. Un peu comme le fromage vieilli, le durian sent mauvais (au point qu’il est interdit d’en apporter dans les chambres d’hôtels) mais il goûte très bon.