Hong Kong hybride

Chinois/British, nature/culture, Pékin/Singapour

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Publié 05/04/2011 par Benoit Legault

Une semaine à Hong Kong. Au centre de tout. Entre l’Asie nordique de Pékin et l’Asie équatoriale de Singapour. Entre le hightea légué par les British et le dim sum de la province limitrophe de Canton. Entre l’urbanité ultime de l’île de Hong Kong et la nature intime des Nouveaux Territoires. Une semaine à se souler d’émotions extrêmes; une semaine d’états hybrides.

Hypnotisés par les colosses de verre et d’acier de l’île de Hong Kong, fascinés par cette concentration urbaine sans pareille, les Occidentaux savent rarement que l’île de Hong Kong ne forme qu’une très petite partie de la Special Administrative Region de Hong Kong.

Au nord de la fameuse baie où règne le Star Ferry se trouve Kowloon, également bien connue des touristes du monde entier. Mais dès qu’on remonte à quelques kilomètres plus au nord, la langue anglaise disparaît comme neige au soleil.

Nous voici au nirvana du voyageur: exotisme extrême dans des quartiers et villages qui demeurent régulés par des règles hygiéniques strictes dans un pays de droit. On peut s’éclater et explorer sans retenue, on est aussi parfaitement en sécurité dans un des environnements urbains les plus sûrs du monde.

Transports de rêve

Les explorations se font facilement par tramways, métros, trains urbains, autobus modernes à impériale; 90% des déplacements à Hong Kong se font en transport public; c’est le taux le plus élevé du monde.

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De plus, les taxis sont abordables, même pour d’assez longues distances.

La nouvelle ligne de métro mauve permet notamment d’explorer facilement une longue vallée qui était auparavant assez isolée. Pour voir des panoramas époustouflants sans se fatiguer, il y a aussi les téléphériques des parcs thématiques Ngong Ping 360 et Ocean Park.

Territoires protégés

À la fin du XIXe siècle, les Britanniques se sentaient à l’étroit dans l’île de Hong Kong. Les flegmatiques impérialistes ont demandé (exigé en fait) plus de territoire des Chinois. Ils voulaient un territoire assez vaste pour servir de région tampon entre eux et la Chine.

C’est ainsi que les Anglais ont obtenu les New Territories (en 1898, pour 99 ans), ces nouveaux territoires devenus aujourd’hui des terrains de jeu pour voyageurs avisés: on y fait de la randonnée pédestre, du vélo et de l’observation d’oiseaux dans des parcs nationaux. Les Anglais avaient eu la sagesse de protéger de grandes portions de territoires devenus parcs nationaux; 40% de tout le territoire de Hong Kong demeure constitué de parcs protégés.

Il y a même à Hong Kong un parc marin où on peut observer des coraux et poissons tropicaux en nageant en apnée. C’est le parc Hoi Ha Wan dans le secteur Est des Nouveaux Territoires.

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Depuis 2009, Hong Kong inaugure une série de geoparks, des parcs géologiques où les paysages et formes minérales propres à Hong Kong sont protégés et mis en valeur. Le charme des Nouveaux Territoires, ce sont aussi ses petites villes charmantes où habitent de nombreux expatriés et ses villages de pêche, de plus en plus rares mais tout de même présents et frétillants.

À Hong Kong, géographiquement entre Pékin et Singapour, le climat, la culture, l’allure des gens, tout oscille entre l’Asie nordique de la région de Pékin (nourriture très protéinée, gens relativement grands au teint pâle) et l’Asie équatoriale de Singapour (nourriture épicée et fruitée, gens relativement petits au teint basané).

Au terme de ma semaine à Hong Kong, j’ai croisé un groupe de voyageurs québécois qui terminait un périple de deux semaines en Chine. «Nous avons adoré l’exotisme extrême de la Chine, me dit l’un d’eux. Mais les repas à Hong Kong semblent un compromis parfait entre la découverte de plats nouveaux et le confort des présentations auxquelles nous sommes habitués; tout est tellement bon ici, c’est comme le dessert de notre voyage.»

En vrac

Des Suisses allemands friands de randonnée pédestre guident depuis 2003 les touristes dans les parcs nationaux des Nouveaux Territoires de Hong Kong. De plus, l’histoire, les marchés, les oiseaux, les villages, les plages et le magasinage à faire hors des sentiers battus n’ont pas de secrets pour eux… et pour leurs clients
www.walkhongkong.com.

Cathay Pacific symbolise l’efficacité systématisée de Hong Kong. Ses vols directs depuis Toronto sont très populaires. Au menu de la classe économique:

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Poulet braisé au gingembre avec ses petits oignons en sauce aux huîtres sur un roulé de riz vapeur; disons qu’on a mangé de pires choses dans les airs. L’aéroport de Hong Kong est aussi toujours de la courte liste des meilleurs services accordés aux passagers internationaux.

Le lounge de Cathay y est un modèle de services (douches, repas, postes de travail, etc.).

Discover Hong Kong est l’office de tourisme officiel
(DiscoverHongKong.com 1 800 563-4582). Le site canadien est surtout en anglais, mais un bon truc est de consulter le site dédié aux touristes français.

Deux brochures essentielles pour le voyageur individuel: Hong Kong by Rail et Hong Kong Nature.

Auteur

  • Benoit Legault

    Journaliste touristique basé à Montréal. Collaborateur régulier au Devoir et à l-express.ca. Responsable de la rédaction de guides Ulysse. Benoit Legault a remporté plusieurs prix de rédaction touristique. Il adore l'Ontario et ses Grands Lacs.

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