Historitours pédale le long des fortifications

Culture et sport

Teiaiagon
La culture rencontre le sport avec Historitours.
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Publié 09/05/2018 par Chloé Berry

C’est à vélo, pour une fois, que la Société d’Histoire de Toronto a donné rendez-vous sur Old Dundas Street à la Lambton House, dernier vestige torontois du début de l’ère industrielle pour un nouvel Historitours sportif.

Cyclistes du dimanche ou habitués, 30 personnes ont répondu présentes pour suivre les traces des Iroquois et rouler du fort Rouillé au fort York.

Une rencontre entre la culture et le sport rendu possible par les deux guides de l’expédition bilingue: David Juliusson  et Gérald Pezet.

Lambton House
La balade sportive a commencé à la Lambton House construite en 1847.

Une à deux fois par mois depuis 2012, Historitours propose des balades pédestres pour permettre aux francophones de visiter la ville comme un musée: Balade autour du lac Ontario, découverte du Path ou constatation du développement urbain de West Donlands…

Ce samedi 5 mai, les faits historiques ont pris une tournure ludique et ensoleillée en ce début de période estivale.

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Fourrures iroquoises

Avec un peu d’imagination, ce n’est pas la rivière Humber que nous descendons. Mais c’est sur l’ancienne route du commerce des fourrures où les Iroquois avaient l’habitude d’échanger des peaux de castors que nous pédalons.

guides
Les deux guides: David Juliusson et Gérald Pezet.

Alors que l’Ontario est une zone de concurrence commerciale entre les tribus amérindiennes (Iroquois au Sud, Hurons au Nord), Français et Anglais ont voulu prendre l’ascendant dans la traite des fourrures.

Au XVIIe siècle, ils aggravent les tensions et déclenchent un des conflits les plus sanglants de l’Amérique du Nord: les guerres franco-iroquoises.

À chaque nouveau coup de pédale, les cyclistes d’un jour se font aussi historiens en herbe. Une fois arrivés en haut du parc Étienne Brûlé, sur les terres de Teiaiagon, un village construit au XVIIe siècle par les 5 Nations iroquoises, nous parlons archéologie et chronologies.

groupe
Le groupe de ce samedi, sur la rive gauche de la rivière Humber.

Étienne Brûlé

Nous ne pouvons pas évoquer les Premières Nations sans mentionner Étienne Brûlé, cet aventurier de la Nouvelle-France envoyé par Samuel de Champlain chez les Amérindiens pour lui servir de «truchement» (guide et interprète).

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Anecdote inédite signée Historitours: cet homme sulfureux et peu apprécié, surnommé le fils des Hurons, est aussi celui qui a ramené les invasifs pissenlits de France au Canada.

Un peu plus loin sur le chemin, le peloton rejoint l’ancien emplacement du Fort Rouillé, souvenir du Toronto français. Évacué et brûlé par les Français en 1759 pour aller défendre Québec, il n’en reste plus rien aujourd’hui. Un grand obélisque marque l’emplacement du Fort.

obélisque
L’obélisque du Fort Rouillé, comptoir français du XVIIIe siècle

La balade se termine là où l’histoire de Toronto a commencé. Fort York a été construit afin de défendre la nouvelle capitale de la région du Haut-Canada – York, avant de devenir Toronto – d’une possible attaque militaire d’un puissant nouveau voisin: les États-Unis.

Fort York
Fort York

Un passé militaire ontarien turbulent qu’il est possible de (re)visiter par soi-même. Des panneaux indicatifs bordent la rivière Humber et le lac Ontario et nous guident à travers l’histoire des fortifications torontoises.

Le prochain rendez-vous Historitours: un rallye pédestre le long de la rivière Humber le 3 juin. Retrouvez ici la suite du programme des balades pédestres estivales.

lac Ontario
Fin de la balade, là où la rivière Humber se jette dans le lac Ontario.

Auteur

  • Chloé Berry

    Journaliste à l-express.ca. Formée en sciences politiques et au journalisme en France. Adepte des questions de société et férue d'histoire.

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