Le Commissaire aux langues officielles nous demande «Avez-vous eu la chance de pratiquer votre langue seconde en voyage cet été?», sous «Racontez vos histoires de vacances» dans son dernier bulletin Au-delà des mots.
Vivant depuis fort longtemps dans le milieu fort minoritaire de l’Ouest canadien, j’éprouve souvent de grandes difficultés à déterminer quelle est ma langue «seconde». J’éprouve encore plus de difficultés à pratiquer ma langue maternelle, i.e. le français. But please read on… Un récent voyage en Acadie m’a toutefois agréablement surpris. Angélina, une gracieuse hôtesse des lieux, m’apprenait par exemple son utilisation du «hello» avec léger accent franco tel que «allo» (traînant le «a») plutôt que le lourd «hello/bonjour» afin d’initier un échange préférablement en français.
Jean-Marie, un autre excellent hôte des lieux, me montrait comment gentiment demander à la serveuse des menus en français au Saint-James pub de Moncton lorsque des menus en anglais nous sont présentés par erreur.
Arroseur arrosé, je me suis bien sûr fait prendre lorsque mon pilote automatique matinal de l’Ouest canadien engageait le «good morning» pour me faire répondre dans la même langue alors que tout le personnel du Château Moncton partageait vraisemblablement la même langue maternelle que la mienne, bien qu’ils s’exprimaient impeccablement en anglais…
Le dernier matin venu, j’avais donc demandé un taxi pour l’aéroport en m’assurant dans les pages jaunes que la compagnie offre le service «bilingue». J’avais téléphoné la veille au soir en français.